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sef, après une invocation au Dieu des vrais croyants, se
changeait en lion et circulait dans la région; il se ren~
dait souvent, paraît-il, sous cette forme, près des portes
de la ville; sa présence suffisait à ramener dans le bon
chemin tous les mahométans qui s'en écartaient.
El Hadj Mebarek ben Youssef a eu une nombreuse
famille, mais il ne resterait plus que ses deux petits
fils, Si Sebti et Si Lakhdar; ce dernier ne respecterait
pas toujours, paraît-il, les prescriptions coraniques
sur les liqueurs fermentées, aussi est-il loin d'avoir la
réputation de sainteté de son grand-père.
Si Mohammed ben bel Kassem
Quoiqu'actuellement Eousaâda fasse partie du dé-
partement d'Alger, nous donnons néanmoins ces notes
sur le cheikh Si Mohammed ben bel Kassem, dont la
réputation de sainteté prit naissance alors que le cercle
de Eousaâda dépendait du département de Constan-
tine et aussi en raison des nombreux et excellents sou-
venirs qu'a laissés, dans tout l'Ouest du dit départe-
ment, l'homme des plus charitables qu'était le merabet
d'El Hamel.
Si Mohammed ben bel Kassem, un des principaux
chefs religieux de l'Ordre des Rahmania, mort en 1897,
habitait à la zaouïa d'El Hamel, à une quinzaine de
kilomètres de Eousaâda.
La réputation de sainteté du célèbre merabet était
immense; les fidèles se rendaient en foule chez le saint
homme, et sa demeure réunissait en moyenne de cent
à deux cents pèlerins par jour, qui étaient nourris aux
frais du chef de la zaouïa; il est vrai qu'en retour, de
sef, après une invocation au Dieu des vrais croyants, se
changeait en lion et circulait dans la région; il se ren~
dait souvent, paraît-il, sous cette forme, près des portes
de la ville; sa présence suffisait à ramener dans le bon
chemin tous les mahométans qui s'en écartaient.
El Hadj Mebarek ben Youssef a eu une nombreuse
famille, mais il ne resterait plus que ses deux petits
fils, Si Sebti et Si Lakhdar; ce dernier ne respecterait
pas toujours, paraît-il, les prescriptions coraniques
sur les liqueurs fermentées, aussi est-il loin d'avoir la
réputation de sainteté de son grand-père.
Si Mohammed ben bel Kassem
Quoiqu'actuellement Eousaâda fasse partie du dé-
partement d'Alger, nous donnons néanmoins ces notes
sur le cheikh Si Mohammed ben bel Kassem, dont la
réputation de sainteté prit naissance alors que le cercle
de Eousaâda dépendait du département de Constan-
tine et aussi en raison des nombreux et excellents sou-
venirs qu'a laissés, dans tout l'Ouest du dit départe-
ment, l'homme des plus charitables qu'était le merabet
d'El Hamel.
Si Mohammed ben bel Kassem, un des principaux
chefs religieux de l'Ordre des Rahmania, mort en 1897,
habitait à la zaouïa d'El Hamel, à une quinzaine de
kilomètres de Eousaâda.
La réputation de sainteté du célèbre merabet était
immense; les fidèles se rendaient en foule chez le saint
homme, et sa demeure réunissait en moyenne de cent
à deux cents pèlerins par jour, qui étaient nourris aux
frais du chef de la zaouïa; il est vrai qu'en retour, de