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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 1.1870

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Nr. 1
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Rougé, Emmanuel de: Le poëme de Pentaour: nouvelle traduction
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https://doi.org/10.11588/diglit.12056#0014
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seuls au milieu des ennemis, car les archers et les chars nous ont quittés. Arrête-toi, pour con-
server les souffles à nos bouches. Ah!.........sauve-nous, ô Seigneur, Ramsès Mé-

riamoun ! »

Voici que sa Majesté répondit à son écuyer : «Courage, affermis ton coeur, ô mon éeu-
yer ! Je vais entrer au milieu d'eux, comme se précipite 1 epervier : tuant et massacrant, je vais
les jeter sur la poussière. Que sont donc à tes yeux ces infâmes? Ammon.............»26

S'avançant rapidement, sa Majesté entra parmi les ennemis: six fois il pénétra au
milieu d'eux. «Je les poursuivais, pareil à Baar dans l'heure de sa puissance; je tuais au milieu
d'eux, sans qu'un seul pût m'échapper».

Appelant alors ses soldats et ses cavaliers qui n'avaient pas pris part au combat. sa
Majesté leur dit : «Le coeur vous a manqué, ô mes cavaliers ! et je suis mécontent de vous tous.
Est-il un seul d'entre vous à qui je puisse faire honneur dans mon pays? Si je ne m'étais
pas levé en maître, vous étiez vaincus. Chaque jour je fais parmi vous des princes et je
transmets au fils les honneurs de son père. S'il survient quelque malheur en Egypte, je vous

décharge de vos redevances......27......A quiconque m'adresse ses requêtes, je fais

moi-même justice, chaque jour. Il n'y a pas de Seigneur qui ait fait pour ses guerriers ce que
j'ai fait pour vous. Je vous avais ordonné de rester dans vos cités et, ni les officiers, ni les ca-
valiers n'ont rien surveillé. Je les avais envoyés dans divers cantons de telle sorte que je pusse
les trouver au jour et à l'heure où il faudrait marcher au combat. Et voyez ! vous avez tenu une
conduite honteuse, tous ensemble, pas un d'entre vous n'était debout pour me prêter sa main,
pendant que je combattais. Je représente la personne de mon père Ammon, je commande à
l'Egypte, comme les rois, mes pères28 que les Kharus (Syriens) n'ont jamais vu . . . .20 . . . .
dans le combat .... Pas un d'entre eux n'a observé leurs discours pour en donner avis à
l'Egypte. O quel beau fait (d'armes!) pour présenter de riches offrandes à Thèbcs, la ville
d'Ammon, que la faute honteuse des mes soldats et de mes cavaliers ! Plus grande qu'on ne
peut le dire, car j'ai déployé ma valeur et ni soldats ni cavaliers n'étaient auprès de moi. Le
monde entier a vu la route de mes bras victorieux et j'étais seul, aucun autre avec moi. Nul
prince derrière moi, nul général, nul officier des archers et des chars. Les peuples m'ont vu et
répéteront mon nom jusqu'aux régions éloignées et inconnues. Les restes de ma main se sont
retournés en suppliant, à la vue de mes exploits. Des millions d'hommes étaient venus et
leurs pieds ne pouvaient pas s'arrêter dans leur fuite. Quiconque me lançait ses traits, les
voyait dispersés devant moi.

«:i0 Lorsque mes soldats reconnurent que je parlais comme le dieu Monih, que mon cime-
terre était vainqueur, qu'Ammon, mon père, était avec moi et que par sa faveur, tous les peuples
devenaient comme les pailles devant mes cavales, ils arrivèrent l'un après l'autre au camp, vers
le soir. Ils trouvèrent la région où j'avais passé parmi eux, couverte de cadavres couchés dans
leur sang : tous les braves guerriers de Khet, les fils et les frères de leur prince : quand le jour
éclaira le champ de Kadesch on ne pouvait trouver une place pour marcher tant ils étaient
nombreux

«Mes soldats vinrent glorifier mes noms et voir mes exploits ; mes grands s'approchèrent
pour vanter mon courage et pour exalter mon glaive.

«C'est donc ainsi, ô bon combattant, que tu sauves ton armée ! Fils d'Atoum, oeuvre de
ses mains, tu as détruit le peuple de Khet par ton cimeterre victorieux. Tu es le guerrier par-
fait; il n'y a point de roi tel que toi qui combatte pour ses soldats au jour de la bataille. Tu es
 
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