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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 1.1870

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Nr. 2
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Lenormant, François: Recherches philologiques sur quelques expressions accadiennes et assyriennes, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12056#0073
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SUR QUELQUES EXPRESSIONS ACCADIENNES ET ASSYRIENNES.

61

ennun sunenties = masarta ilqû, «ils ont pris la garde»;
ennuneni = masartasu, « sa garde » ;

ennunenî nidi = masartasu salariat,1 « sa garde est finie » ;

ennuneni innangur = masartasu yuterri, «il a rendu sa garde» (accadien: «il l'a
rendue »).

Le recto de la tablette BM. S. 12 donne une curieuse liste bilingue des diverses
espèces de gardes et de gardiens:

ennun = masartu, « garde » ;

ennun kF-ennun = masar sibitti, « gardien de la prison » ;

ennun giga = masar musi, «gardien de nuit»;

ennun ê-gal = masar ekalli, « gardien du palais » ;

ennun kâ-êgal = masar babi ekalli, « gardien des portes du palais » ;

ennun kâ-gal = masar ahulli, «gardien de la grande porte»2;

ennun nagantum = masar nakanti, « gardien du trésor »3;

ennun naditum — masar naditi, «gardien de la citerne»4;

ennun ê = masar biti, « gardien de la maison » ;

ennun ê-dingira = masar bit ili, «gardien du temple»;

ennun ê-dingirene = masar biti ili, « gardien des temples » ;

ennun asâga — masar iqli, «gardien des champs»;

ennun iz-sar (ou gissar) = masar kiri, gardien des vergers».

Voy. pour l'emploi de ennun comme adjectif, E. A. II, 1, p. 272— 273, 1. 36 et 38:
lani ennun = salam massari « l'image gardienne » ; et dans le même texte (p. 274 — 275, 1. 6, 7)
le composé abstrait namennun «la qualité, l'office de gardien», traduit masartu.

L'accadien ennun et l'assyrien masartu, auquel son orthographe (originairement toute
phonétique, en-nu-un ou en-nun) sert souvent d'expression allophone dans les textes de langue
sémitique, deviennent ensuite les désignations des trois veilles, de deux heures babyloniennes
ou dihories chacune, entre lesquelles on partageait la nuit. W. A. I. II, 39, 1. 11 — 13, g, h,
et III, 52, 3, verso, 1. 27, donnent les noms accadiens et assyriens de ces trois veilles de la
nuit, qui se reproduisent â chaque instant dans les textes astrologiques, avec l'expression
ennun = masartu dans le sens de «veille pour l'observation des astres» {masarta nitasar
« nous avons observé la veille », disent tous les rapports astronomiques au roi).

1ère yeiiie^ tju coucher du soleil à quatre heures après. — Accad. ennun anata
« veille de l'élévation »5 de la nuit, ou ennun ana-dur, encore inexpliquéu = assyr. masartu
bararitu « veille du crépuscule »7.

1) 3e p. féminine du permansif de th'U.

2) Axam. abi^N.

3) De p2. Ici, et dans le titre suivant, l'accadien emprunte le mot assyrien.

4) Aram. p^î.

5) Mot à mot «veille en liant».

6) Cf. W. A. I. II, 7, 1. 6, a, b: ana-dur = simetan. M. Sayce {Assyr. gramm. p. 2, n° 4b) a relevé la
synonymie de simetan et de nalbar same. Dans l'hymne bilingue dialogué, qu'a publié M. Friedeich Delitzsch
(AL, p. 34 et sq., n° 5), Istar, comme déesse de la planète Vénus, dit successivement (recto, 1. 37 — 40):
ana ana-dur du = Hat simetan anaku «Je suis la déesse du crépuscule du soir», et ana par zalia du = Hat
sereti anaku «Je suis la déesse de l'aube du jour». C'est une allusion aux deux apparitions de son astre.

7) De va.
 
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