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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 1.1870

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Nr. 2
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Lenormant, François: Recherches philologiques sur quelques expressions accadiennes et assyriennes, [1]
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Lieblein, Jens: Sur un nouvel argument chronologique, tiré des récits datés des guerres pharaoniques en Syrie et dans les pays voisins, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12056#0074
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Sue un nouvel argument chronologique.

2e veille, de deux heures avant à deux heures après minuit. — Accad. ennun
... ba1 = masartu qablitu « veille du milieu, de minuit ».

3e veille, de deux heures après minuit au lever du soleil. — Accad. ennun par
zalli = masartu satturri (contracté pour sadi urri) «veille du lever du jour».

François Lenormant.

SUR UN NOUVEL ARGUMENT CHRONOLOGIQUE,

TIRÉ DES RÉCITS DATÉS DES GUERRES PHARAONIQUES EN SYRIE ET DANS

LES PAYS VOISINS,

On rencontre sur les monuments égyptiens plusieurs inscriptions datées qui racon-
tent l'histoire des expéditions militaires dirigées par les Pharaons contre la Syrie et les
pays voisins. Ces dates donnent lieu à des calculs chronologiques, d'où l'on peut tirer, je
pense, un nouveau moyen de déterminer et de vérifier, au moins approximativement, la
chronologie égyptienne. Les savants auraient probablement depuis longtemps déjà puisé à
cette source, si les systèmes chronologiques jusqu'ici généralement admis n'élevaient pas des
obstacles insurmontables. En utilisant ces dates je leur appliquerai non seulement le système
de M. Lepsius qui est le mieux établi, mais aussi celui que j'ai publié il y a tantôt 12 ans2
et que j'ose maintenir encore aujourd'hui.

Les inscriptions que je traiterai sont du règne de Thotmès III (1456 — 1386 av. J.-C,
d'après Lepsius : 1603 — 1565), d'Aménophis II (1386 — 1255, d'après Lepsius : 1565 — 1555),
de Ramsès II (1180 — 1114, d'après Lepsius: 1388 — 1322) et de Ramsès III (1022 — 990
d'après Lepsius: 1269 — 1237); elles se réfèrent donc précisément au laps de temps, pour
lequel mes données chronologiques diffèrent le plus de celles de M. Lepsius. Autant pour ce
motif que parce que l'exode tombe vers la même époque, il est d'un intérêt particulier de
traiter les documents que je viens de citer.

1) C'est ici le seul exemple accadien où l'on rencontre l'idéogramme £y«< y ;wcc 1° sens (1°
«milieu». On lit bien dans Syllab. A, 88:

muru. y qàbluv.

Mais qabluv y a certainement la signification de «mêlée, bataille», dont on possède quelques
exemples accadiens pour l'idéogramme-, une fois même il est traduit tahazu, et c'est de là qu'il passe à
l'acception de «chasser, chasse», sâdu (de "Il2t): W. A. I. II, 24, 1. -49, a, b; cf. 33, 1. 29, a, b. En, revanche,
clans l'usage des textes assyriens, ce caractère, qui se lit toujours qablu (75p), s'applique indifféremment
aux deux sens du mot, «milieu» et «bataille» (Noms, AD, p. 162).

Dans le nom de la veille de minuit la forme de prolongation en ba indique pour le caractère

*-^«< y une lecture spéciale, par un radical terminé en b qui nous est encore inconnu. Mais ce ne
_„ peut pas être le murub, que la variante de l'exemplaire babylonien de Syllab. A substitue à muru ; il faut,
en effet, voir seulement dans ce murub le cas déterminé du mot que l'exemplaire ninivite donne à l'état
absolu du nominatif non déterminé, muru. Le b n'y est pas radical, mais y constitue un suffixe de grammaire.

2) Lieblein, Aegyptische Chronologie, Christiania 1863; cf. Lieblein, Eecherches sur la chronologie
égyptienne, Christiania 1873.

J. Lieblein.

Je débuterai par une observation préliminaire.
 
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