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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 1.1870

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Nr. 2
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Grébaut, Eugène: Varia
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https://doi.org/10.11588/diglit.12056#0100
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88

Varia.

envisagée qu'en tant que se produisant au moment où nous reporte le récit. Quelques
exemples éclairciront ma pensée. Anepu, sa journée faite; retourne à la maison; sa femme
ne vient pas, comme d'habitude, au-devant de lui. Il entre, et la trouve couchée, malade

n b



'empli,

S^^r^t- C'est un état présent, et même accidentel. Un grenier est dépeint

: il pourrait être vide. Tu es aimé traversant ( ^a double terre,

dit l'hymne de'Boulaq: le Soleil se fait aimer lorsqu'il éclaire les humains. La joie de ses
nautoniers éclate aussi au moment où il renverse ses ennemis; c'est ce que l'hymne de
Tap-heru-mes rend en ces termes: «Les nautoniers (sont) joyeux (jj^-[), la lumière
de ton œil a renversé tes ennemis». J'appelle le contrôle sur ce point. Tous les exemples
que j'ai recueillis semblent marquer, comme les précédents, un rapport de temps, la concomi-
tance, entre l'action ou l'état en question, et un événement rapporté dans la même phrase.
En ce sens la forme en -ta précise le présent, sans représenter ce que nous appelons im-
proprement participe présent, c'est-à-dire un participe actif ou neutre; et encore moins un
adjectif verbal exprimant quelque chose de permanent. Je regrette de n'avoir pu encore
publier des essais sur l'analyse logique de la phrase égyptienne, où je montre que certaines
combinaisons (notamment de ( ^ avec étrangères à la conjugaison, précisent ces mêmes
rapports de temps auxquels la syntaxe égyptienne me paraît prêter une importance exceptionnelle.

§ 2. — |J[J ([, yepi, les mânes. Ce mot manque au dictionnaire de M. Brugsch,

qui le confond, je crois, avec deux autres: 1. (qu'il traduit détestable, ce qui excite

des sentiments de pudeur), p. 1070—1071; 2. '^^j; ^11 (partie de la porte, le crochet (?)
V. contra P. Pierret, Vocabulaire, p. 403\ p. 1044—1045. En voici un exemple très-clair

(Todt. 78/4): ( ( j XN' '[ 1 ^ jj1^ , les mânes, êtres à l'état de suivants d'Osiris

La formule «0 vivants sur terre! vous qui aimez la vie et haïssez • \ l
n'est pas rare : v. Mariette, Mon. div. 40/2, s; M. Brugsch cite un tex

, l'état des mânes »
e analogue, p. 1071.

§ 3. — _f^/ Quelque établi que soit le sens « ex » de cette préposition (v. notam-
ment Chabas, XIXe dynastie, p. 32, s.); l'exemple suivant, tiré d'un texte de la XXXe dy-
nastie, dont je dois connaissance à l'extrême obligeance de M. Golenischeff, reste digne de

r^/-j- ^ /- 1 v le disque ne circide point hors de sa place

remarque: /Ww^\

d'hier, c'est-à-dire qu'il suit perpétuellement la même route. La stèle du Louvre C. 67 offre
la variante, l^A^^/f^*""^-1 que la Notice du musée traduit «Et la course

de la veille ne le retarde point», au heu de «Il ne marche (?) pas en dehors de ce quil
a fait hier (littéralement: hors de son œuvre d'hier) ». — A la place de as il faut peut-être
lire t-"^Jj?A 0UJ^ \îA> *a variante -*—\<=^ assure le sens.

§ 4. —JjVo' ^e^ca' matm; *a Pomte du j°ur *> fQr* bien expliqué par
M. Brugsch (Dictionnaire, p. 434), provient de source sémitique. L'hébreu -^Ipia joue le
même rôle. La chute de la consonne r est fréquente à la fin des mots égyptiens.

(A suivre.)

E. Grébaut.
 
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