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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 1.1870

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Nr. 3
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Ledrain, Eugène: Le papyrus de Luynes
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https://doi.org/10.11588/diglit.12056#0109

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Le Papyrus de Luynes.

93

«ment1 bon, l'ouvert2 de cœur, le vide de fautes, l'Osiris, préposé aux jeunes guerriers du
« temple d'Ammon, Sar-Amen; véridique. »

Dans une autre scène Harmakliis assis écoute un discours de Thoth, il a derrière
lui la déesse Ma :

« Hor-akhuti, le rayonnant, seigneur d'éternité, faisant ce qui est, créant les existences,
«dieu grand, qui est dans Manou, seigneur de vérité3.

« A dit Thoth, maître des paroles divines, scribe de vérité de la société des dieux,
« mettant les choses à leur place, pesant Ma, chef des djadjaou, guidant les dieux dans
« l'hémisphère inférieur.

« Ma, fille de Ra, compagne de son père, régente de tous les dieux. »

Suit un acte d'adoration à Harmakhis-Toum qui, avec le premier morceau et la
litanie solaire forme la portion importante du Papyrus de Luynes. En voici la traduction:

«Adoration à Harmakhis -Toum, par le lever duquel est illuminée la double terre,
«de la part de l'Osiris etc. L'Osiris, prêtre en chef de Maut, Sar-Amen, véridique4 dit: Je
«suis venu près de toi, mon maître, Ra, mon dieu, seigneur des couchers; j'adore ton nom,
«j'invoque tes grâces, parce que5 tu es grand, plus que tout dieu.

«Salut à toi, Ra, Harmakhis-Toum, taureau de la société des dieux, le rajeuni, l'aimé,
« le beau de visage plus que6 tout dieu, forme auguste du matin, celui qui est consacré dans ....

« Ô celui qui est unique, qui (fait que) lorsqu'il se lève de Nout et qu'il monte au
« ciel supérieur, tout être vivant s'éveille, celui qui fait l'éternité, qui crée le toujours, qui se
«renouvelle, le prince de jeunesse, traversant le ciel supérieur, parcourant le ciel dans sa
«bonne barque des millions d'années, que les dieux ont adoré dans son coucher au sein de
«Nout, qu'adorent les dieux de l'Ament. Leurs formes 7 le saluent; elles disent: ««adoration,
« adoration, ô dieu, seigneur d'éternité, donne que l'on te voie à la naissance du matin, tous
«les jours. Je germe en adoration de tes splendeurs: je suis un de ton équipage; je descends
«le fleuve \~ers Mendès en âme vivante; je le remonte vers Abydos, en bennou; je me
«désaltère dans le courant du fleuve; je respire les souffles agréables du Nord; je prends
« les offrandes de fleurs qui paraissent dans Thèbes sur l'autel du seigneur de l'éternité.

1) ^JjC^ doit être'pour _J ( ^ QUÎ a ie seus d6 merveilleux, étonnant. Ce mot,
vu le parallélisme, se rattache évidemment, dans cet endroit, à T . en qualité d'adverbe.

2) ^_a, apparaître, faire apparaître, ouvrir, marque ici, accompagné de =0> i? une qualité morale.

« L'ouvert de cœur. »

3) Le signe mal fait /- ne peut être que le signe /-1

4) Les signes indécis qui suivent le nom de Sar-Amen, ne peuvent guère être là que pour
exprimer l'idée de véridique. On pourrait croire à L mais cette dernière formule ne paraît nulle part
dans notre papyrus.

5) 0[, comme, afin que, paraît bien ici avoir le sens de parce que.

G) 11 est probable qu'à la place de auprès, il faut lire seulement marque du com-

paratif. Cependant lui-même peut avoir la nuance de comparatif que le texte demande. Nous ne

proposons <=> que parce que le comparatif se présente sous cette forme dans le même acte d'adoration.

7) s'écrit _ ou % ; ici le scribe a dû passer Y c.
 
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