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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 1.1870

DOI issue:
Nr. 3
DOI article:
Lenormant, François: Recherches philologiques sur quelques expressions accadiennes et assyriennes, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12056#0122
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106

Eecheeches philologiques

pâda est encore expliqué par zakaruv, «commémoration, nom» (W. A. I. II; 1>
1. 50, g, h). En se combinant avec le mot bien connu mu «nom», il donne naissance au
composé mu-pâda «renom». Ainsi nous avons dans W. A. I. II, 17, 1. 32—33, c, d:

Accad. :

mulu

mupâda

in , tuka



Celui qui

renom

entaché ayant,

Assyr. :

sa

zilcir





Celui qui

mémoire



Accad.:

mulu

mupâda

nutuka



Celui qui

renom

n'-f- ayant pas.

Assyr. :

sa

zïkir





Celui qui

mémoire

• • • .

«Celui qui laisse un renom entaché, celui qui ne laisse pas de renom».

W. A. I. IV, 29, 1, verso, 1. 15 et 17: mupâdazu rr zikir sumeka, «la commémo-
ration de ton nom ».

D'après sa formation même, ce dérivé pâda (où la racine pân ne reprend pas son articu-
lation finale, ou la perd de nouveau pour éviter la rencontre avec le d du suffixe) est origi-
nairement et essentiellement substantif. Mais, de même qu'un très petit nombre d'autres
mots de même formation, (car il s'agit là d'une dérogation exceptionnelle à la règle générale,)
il se prend aussi quelquefois comme verbe, sans addition d'un suffixe nouveau de dérivation,
et reçoit alors toutes les particules préfixées ou suffixées de la conjugaison.

Ce verbe pâda est traduit par ^ dans E. A. II, 1, p. 140—141, 1. 57—60 (W. A.
L IV, 9, col. 1, 1. 57—60):

Accad. :

zae

eneakazu

ana

munpâda



Toi!

volonté -f- ta

dans le

ciel tu publies.

Assyr. :

Jcâtav

amatka

ina

same izzakar



Toi!

ta volonté

dans

le ciel est publiée.

Accad. :

zae

eneakazu

kîa

munpâda



Toi!

volonté -f ta

sur la terre tu publies.

Assyr. :

Jcâtav

amatka

ina

irsitiv izakar



Toi!

ta volonté

sur

la terre est publiée

Ailleurs il est rendu par le paël de nny, dont nous avons parlé plus haut. Ainsi
nous voyons dire en s'adressant au dieu Sin (W. A. I. IV, 9, col. 1, 1. 36—37):

Accad.: inesdu nirra sâab1 sudud(an?)2 name numunpâda ene

Chef3 inébranlable cœur -f son dilaté de nul non + (il) de lui + se souvient ainsi.

1) Pour sâbi, le pronom bi étant apocope.

2) Il semble qu'il y ait là une faute du scribe, car le sens appellerait sududda, comme du verset
- précédent et à la 1. 7 de la col-. 2.

3) Mot à mot «qui marche en avant»; l'accadien ine est traduit panu et mafias (Smith, Phon.
val, 130, 4).
 
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