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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 1.1870

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Nr. 3
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Grébaut, Eugène: Des deux yeux du disque solaire, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12056#0142

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126

Des deux yeux du disque solaiee.

la deuxième personne, malgré la préposition *"wva qui le précède 1 ; le sens « ta mère récite
pour toi les incantations » amènerait le régime indirect ^^,1. Le calendrier Sallier mentionne
«l'apparition de Mer-t du Midi en avant de la Majesté de Tum-Râ-Hor-Khuti, vivifiant et
donnant la force, lorsqu'elle fait l'acte de guider pour la Majesté de Thot dans sa lumière2 en
enchantant (?) par des incantations »3. Si la fin n'est pas claire, il résulte du commencement que
la déesse Mer, dans le rôle où nous avons vu Nekheb ( p. 124), marche devant le dieu et le guide.

est le nom de l'œil. Le soleil est un TJt'a, mais les deux yeux de cet Ut'a
personnifié s'appellent (v. infra § VI). L'orthographe ^^_<^>_~l du nom de la déesse

invite à lui attribuer le sens A'œil, et à voir dans la double Mer-ti <_>v j/nl/a ime Person

nification directe des yeux solaires, [L A- La variante 6 n'y fait pas obstacle;

détermine l'idée de côté, par exemple dans la droite, et 4 , la gauche, et,

Mer-t dédoublée, ses personnes se placent aux côtés du Soleil, à sa droite et à sa gauche.
Les yeux du Soleil ont ses bras pour équivalents (v. supra p. 123). Les déesses Mer-ti sont
figurées d'ailleurs le bras levé, indiquant la direction: le déterminatif pourrait encore faire
allusion à ce rôle de la déesse qui guide le Soleil7. Cependant le sens d'œil n'est pas pleine-
ment démontré ; Mer-t est encore un nom de la vipère 8.

Les déesses citées jusqu'à présent apparaissent, par leur signification principale9,
déesses de la lumière: doubles à ce titre, sauf Nekheb, qui toutefois fait partie d'un groupe
formant dualité.

Mais toutes les déesses, tant celles des triades, que celles qui restent en dehors,
usurpent le rôle de la déesse-lumière, tout en restant simples. Il n'en est pas, peut-être, qui
ne devienne œil de Râ.

Voyons en premier lieu comment le fait s'explique pour les déesses de triades.

On a supposé que dans les triades les déesses, épouses et mères, personnifiaient l'espace
où le Soleil est engendré. Ni les titres de la déesse des triades, « illurninatrice des deux régions,
maîtresse du ciel, régente de la double terre », ni les actes de cette personne divine dans les
mythes solaires, ne permettent de le croire. Les formules « ta mère, le ciel — tu parcours le

1) ; pronom personnel de la seconde personne, est toujours régime direct, comme ,,J^> cle ^a
troisième. Mais, comme ce dernier, il peut être précédé de wa™. Peut-être ce fait grammatical offre-t-il le
même cas que ces substantifs régimes directs précédés d'une préposition, le plus souvent J^^; quelquefois

aussi <o, et même «»m.

2) Thot dans sa lumière semble une désignation du Soleil Tum-Ra-Hor-Khuti.

3) La déesse était appelée, à raison de ses incantations à vertu magique, ur-t heqau, la grande des
vertus magiques (cf. infra, p. 130). Pour l'idée de magie, en pareil cas, cf. la belle publication de M. C4olenischeff
sur la stèle de Metternich.

4) Mariette, Ahydos i, où ^ ^ A se tient devant le roi; <=>-<cs3~, Pap. mag. Harris etc.

5) Todtenbuch, ch. cxxii.

6) Naos oVAmasis cité ci-dessus; Todtenbuch etc.

ci

7) Cf. Brugsch, Dict. p. 673, mot . — Les deux Mer-ti qui accompagnent le Nil font

penser aussi au sens rivage, quai, que possède le mot (j[ .

8) Cf. la note 1, p. 116. Ne pas confondre les déesses Mer-ti avec les vipères malfaisantes

que le défunt avait à combattre.

9) La plupart jouent bien aussi le rôle maternel, mais on dirait d'une usurpation: voyez p. 129.
 
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