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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 1.1870

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Nr. 3
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Grébaut, Eugène: Des deux yeux du disque solaire, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12056#0145
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Des deux yeux du disque solaiee.

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Eu résumé, les déesses de toute origine s'assimilent à la lumière 1 ; leurs titres, leurs
actes le démontrent. C'est leur raison de subsister dans les mythes solaires qui font oublier les
autres. — Ce sens commun amène l'emploi de l'urseus en déterminatif générique de leurs noms.

D'un autre côté, par suite de la confusion, il n'est pas rare que la déesse-lumière
hérite des titres de la mère. Nous avons vu Mer-t mère du Soleil. La formule «conçu par
» (J, enfanté par ^/»; fait des diadèmes du Midi et du Nord deux personnes de la mère.
— Uœuf forme avec Furseus et le signe du féminin le groupe déterminant tout nom

de divinité féminine.

Au point de vue de l'origine il faut pourtant admettre des déesses de la lumière et des
déesses-mères, celles-ci comprenant les déesses isolées qui finissent par s'identifier avec elles.
Je ne crois pas que les déesses de la lumière soient toujours des personnalités au caractère
maternel plus ou moins oublié, comme cela pourrait être réellement le cas de Xe/eb. Des
traits distincts accusent des origines différentes.

La déesse-lumière est double ; son rôle consiste à se dédoubler en deux figures de
même nom placées à la droite et à la gauche du dieu qui vient dans le Soleil. Mère
adoptive, elle est par naissance sœur du Soleil2. Léontocéphale ou vipère comme lui, elle
s'associe à toutes ses formes, ne paraît pas, sauf Tafné, le dédoublement spécial de l'une.

La déesse assimilée à la lumière dépend presque toujours d'un dieu sa forme maie.
Ses titres d'épouse et de mère sont fréquemment rappelés. Son symbole est le vautour3.
En prenant le gouvernement des deux régions elle ne se dédouble pas. A peine doit-on
noter une tendance de basse-époque à doter de la forme du duel quelques-uns de ses noms.
Des groupements, analogues à celui de Xekheb et d'Uat'i, rendent le dualisme; tels ceux
de Sati et d'Anouké, de Sekhet et de Bast, etc. Dans ce dernier le rôle castigateur appartient
à Sekhet, le rôle bienfaisant à Bast, distinction déjà signalée à propos de Xekheb et d'Uat'i.
Les tableaux et les bas-reliefs montrent toujours le dieu escorté de deux déesses. Le groupe-
ment de Sekhet et de Xeith est consacré par les textes et par les figures. M. Mariette 4
signale un groupe de Ptah et de ces déesses, et la formule «conçu par Sekhet, enfanté par
Xeith»-5, démontre bien qu'on ne voyait qu'une divinité dans leurs deux personnes. Les
textes expliquent qu'elles donnent la lumière aux côtés du dieu. Le groupement d'Isis et de
Xephthis est le plus célèbre: les deux sœurs d'Osiris figurent à ses côtés avec les yeux
symboliques. Des mythes qui conservent une tradition plus ancienne ne parlent que d'Isis.
La plupart, obéissant à la tendance générale, lui associent Xephthis (l'épouse de Typhon!11).
Les sens du groupement n'est pas douteux. Isis et Xephthis dardent la flamme contre les
ennemis du Soleil opposés à sa résurrection7. Le passage, jusqu'ici inexpliqué, du cha-
pitre XYII du Rituel, qui assimile aux deux plumes les deux yeux, les deux déesses Isis et

1) Sans autre exception, peut-être, (pie celle de MU, fille du Soleil, parmi les grandes déesses.

2) Pour Nekheb et Uat'i, voyez Maspero, Papyrus du Louvre, p. 82—83.

3) Un fait éclaire le symbolisme du vautour. De même que le Soleil et sa compagne sont sym-
bolisés par l'urseus, de même les Pharaons et les reines d'Egypte le portent au front. Mais les reines
seules se coiffent du vautour des déesses-mères.

4) Mariette, Notice des principaux monuments du musée de Boulaq.

6> &4*tȏ?

(3.

, (P. Pierret, Etudes, I, 57).

6) Cette alliance de Xephthis et d'Isis a pu être inspirée par la dualité de Set et d'Horus dieux
des deux régions.

7) P. Pierret. Etudes, I, 23. Isis et Xephthis s'assimilent aux Mer-ti du Midi et du Nord.

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