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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 1.1870

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Nr. 4
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Amiaud, Arthur: Une inscription bilingue de Hammourabi, roi de Babylone: (du XVe au XXe siècle avant J. -Chr.)
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Loret, Victor; Piehl, Karl: Varia
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https://doi.org/10.11588/diglit.12056#0210
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190

Varia.

Quoi qu'il eu soit, le sens de « messager » ue saurait convenir au mot busqi dans
notre inscription. Il ne paraît guère possible de le traduire autrement ici que par « canal »
ou « région montagneuse, montagne ». Dans l'un et l'autre cas, il serait sans doute à lire
puéqi et à rattacher à la même racine p^s qui a fourni à l'assyrien les adjectifs pasqu et
supëuqu, et que nous comparons au syr. ^asas, avec le sens primitif de « couper ». Nous
avons préféré comme plus probable le sens de «montagne». En effet Tiglathpileser Ier s'est
intitulé: mwpitti durug sadani «qui s'ouvre les chemins des montagnes» (WAI, I, 10, 1. 86),
et Salmaneser II : mupattû tudati Sa élis u saplis « qui pénètre au plus haut et au plus pro-
» fond des montagnes» (WAI, III, 7, col. 1, 1. 8). De même l'arabe dit: «ouvrir une ville
» forte», s'en emparer.

A. Amiaud.

Paris, Novembre 1879.

VARIA.

I. Sur le mot AAAAAA J

<\AAAAA Y

1

Le mot /vwm sj ne s'est rencontré; à ma connaissance, que dans les listes de plantes

AAAAAA v A f —

aromatiques. — Les déterminatifs qui suivent ordinairement ce nom sont : tjj, f), j, ?,
dont l'ensemble nous indique un jonc ou un roseau de moyenne taille et de consistance
ligneuse.

Dans une recette pour faire le «Kuphi», un texte d'Edfou 2 énumère un certain
nombre de plantes portant chacune deux noms séparés par les mots qui signifient « dit

'-Kanen »

pour», c'est-à-dire «autrement dit». Dans cette liste, on lit <==5) "1 il \\ \

autrement dit « roseau odorant » 3. Cette appellation de roseau odorant nous fait de suite
penser au Calamus aromaticus dont le nom revient si souvent dans les auteurs grecs et
latins. — Comparons maintenant le groupe hiéroglyphique avec l'hébreu rnp (chald. ijp,
N^i?) canna, arundo, très souvent Calamus aromaticus, et nous aurons la certitude que

désignent le Calamus aromaticus des Anciens, qui,

les mots égyptiens aaaam \j et n n a <j

/wwv\ N «=c) N

dans la classification botanique moderne, porte le nom de Acorus Calamus L.

Victor Loret.

II. Sur les noms égyptiens des lotus.

Trois espèces de lotus, le blanc, le bleu et le rose, croissaient spontanément en
Egypte. Le lotus rose a aujourd'hui complètement disparu, et le bleu devient rare; mais le
blanc se rencontre encore aussi abondamment que dans l'antiquité.

16:

A

1) Variantes ^ ^ (\ Brugsch et Dùmichen, Bec. II, 79, 2 ; ^^Xvs l <L ^ , Or. Pap. Harris XV b,

^ % ib. XXXIV, 8.

2) Brugsch et Dùmichen, Bec. IV, pl. 83, col. 1 à 2.

3) Le sens de l^J <L { est certain, ce mot s'étant conservé en copte sous la forme chêg, ck6i,

arundo, calamus.
 
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