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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 19.1897

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Nr. 3-4
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Naville, Edouard: Additions et corrections aux trois inscriptions de la reine Hatshepsou
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https://doi.org/10.11588/diglit.12159#0222
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212 INSCRIPTIONS DE LA REINE IIATSIIEPSOU

l'intronisation faite par Thoutmès Ier, représentent ce que nous appellerions le sacre,
c'est-à-dire le couronnement accompli par les dieux ou par des prêtres qui avaient
revêtu l'apparence de divinités1. Un premier tableau nous montre une salle dans la-
quelle Horus et Set, debout, placent sur la tête de la reine la couronne du Sud A, en
prononçant ces paroles : y^rt \ ^ A r V^.. Puis la reine, coiffée du

Q, sort de la salle, sa figure est trop martelée pour qu'on puisse distinguer les insignes
qu'elle porte à la main; elle a devant elle les quatre emblèmes habituels, Anubis,
Chons, Horus et Thoth, et l'on distingue encore ces signes : 11. Elle passe de

là dans une autre salle, où Horus et Set lui mettent sur la tête le diadème rouge W, en
prononçant les mêmes mots, seulement, au lieu de , on lit ^ La reine

sort aussi de cette salle. Dans ce cas, on peut voir qu'elle tient à la main un crochet et
le fléau, et, sauf que sa tunique est un peu plus courte, elle a exactement la même appa-
rence que le roi Osorkon II dans l'un des épisodes de la fête Sed qu'il célèbre l'an XXII
de son règne (Festival, pl. XXXIII, 7).

Devant la reine quittant la salle où elle a reçu la coiffure du Nord, on lit ces mots :
RFl fTl P « Entrée et sortie... la salle de sa fête de Shed. »

Il me semble que ce nom de « fête Shed » est celui de la fête du couronnement, de
l'élévation au trône. C'est évidemment ce grand événement que la reine tiendra à com-
mémorer quand elle célébrera la fête 1 jjj fXI, celle du premier anniversaire,
dont nous ne connaissons pas la date exacte. La commémoration devait s'appeler dans
les détails la fête première; ainsi nous voyons à Bubaste {Festival, pl. XXIII) qu'une
des salles dont le roi sort se nomme n

Inscription de l'an IX.

Cette date de l'an IX est importante, car, comme l'inscription nous apprend que
l'expédition de Pount a eu lieu, cela nous indique que cette expédition doit être placée
au commencement du règne de Hatshepsou. Il y avait d'autres dates dans le temple,
qui malheureusement sont détruites; ainsi j'ai trouvé l'an I, sans arriver à découvrir à
qui il se rapportait. Une représentation qui peut servir de date est celle du transport
des obélisques. L'érection de ces monuments fut achevée l'an XVI, d'après l'inscription
de Karnak, ainsi, en l'an XVI ou plus probablement XVII, Hatshepsou travaillait
encore à la décoration du temple qu'elle avait fait construire.

L'addition la plus importante à l'inscription de l'an IX, et que je dois à la perspi-
cacité de M. Carter, qui le premier a attiré mon attention sur des signes fort maltraités,
à peine lisibles, c'est le nom de l'officier qui commanda l'expédition de Pount. Son nom
est écrit au-dessus du premier personnage qui s'avance vers l'escalier : ( l^î^^1^

ordonné.....au prince, au porte-sceau, au premier ami, au chancelier Nehasi de con-

1. Je ne crois pas que les représentations de ce genre soient de pures fictions, je crois qu'elles dépeignent
des cérémonies réelles par lesquelles le roi devait passer. Elles étaient accomplies par des prêtres qui, pour la
circonstance, se donnaient l'apparence des dieux qu'ils remplaçaient.
 
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