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MÉLANGES ASSYRIOLOGIQUES
voie, dit-il, une grande quantité de silbani, le roi pourra en passer aussi sur le cou. Il se
peut, d'ailleurs, que l'inflammation, huntu, eût gagné la nuque.
10. Bul-ti-e-su la te-pà-as. Dans K. 81, Kudurru remercie le roi de lui avoir envoyé
un médecin qui l'a guéri, obo. 6-8 : Iqisa-aplu amil âsû sa sarru be-li a-na bul-ti-ia
is-pu-ra ub-tal-lit-an-ni, « Iqisha-aplu, le médecin que le roi, mon maître, a
envoyé pour ma guêrison, m'a rendu la vie ». Ces deux passages prouvent qu'à
côté de bultu, « abcès » (voir Bec. des Trav.j t. XXIII, p. 163), il y a un autre
mot bultu, dérivé du pael de balâtu, « vivre », qui signifie « l'action de faire vivre »,
« la guérison ».
12. Sa-kik-ki-e, rac. d\Z confixit, ce qu'on fixe, « les signes » et, au point de vue mé-
dical, « le diagnostic ». IV r., 60*, c, rev., 10, il est en parallélisme avec têrtu,
omen, et là aussi il s'agit d'un malade, à la maladie duquel les voyants et les
magiciens ne comprennent rien.
15. Li-si-ia-û paraît résulter de l'assimilation de la chuintante à la sifflante dans le
parfait qal de sasû avec cessation abusive du redoublement, li-si pour lissi pour
lissi. La finale ia-û est fréquente dans la langue des lettres assyriennes; voir 1. 9,
an-ni-ia-u, etc.
Verso, 2. Hu-un-tu pour hu-um-tu, de tottit, forme analogue à bultu.
9. Si-il-ba-ni. Ce mot désigne peut-être des « huiles pour frictions », la matière avec
laquelle le roi doit oindre son cou, car me-ë-U-su-nu de la ligne 16 infra ne semble
se rapporter qu'à un mot au pluriel, et il n'en est pas d'autre que si-il-ba-ni.
12. La traduction de 12 et 13 est très conjecturale. Pariktu lip-ri-ku, littéralement :
« qu'on ferme », « un obstacle qu'on place ». Il semble prescrire le bandage de la
partie malade en attendant qu'il revienne et fasse suivre le traitement voulu.
14. Zu-u-tu, à se rapprocher de la même racine que l'araméen rt, assyrien zîmu, « la
bonne mine du roi ». Si on voulait voir dans ZU l'idéogramme de li'u-tu, avec
complément phonétique u-tu, le sens resterait à peu près le même : « la force du
roi sera établie en lui », c'est-à-dire : lui reviendra. Mais l'emploi des idéogrammes
est assez rare dans le corps des lettres.
15. I-kar-ra-ra. Dans plusieurs passages des lettres, le verbe karâru a Je sens de
« établir », « placer », « disposer »; voir infra, 1. 18 et K. 629, recto, 8 (I, Har-
per, q° 65), où le scribe annonce qu'on a préparé le lit de Nabû pour une proces-
sion, i? maialtu sa" ilu Nabû tak-kar-ra-ar.
16. me-e-li, probablement pour mail: leur plénitude, leur "abondance, des silbahi de
la ligne 9.
MÉLANGES ASSYRIOLOGIQUES
voie, dit-il, une grande quantité de silbani, le roi pourra en passer aussi sur le cou. Il se
peut, d'ailleurs, que l'inflammation, huntu, eût gagné la nuque.
10. Bul-ti-e-su la te-pà-as. Dans K. 81, Kudurru remercie le roi de lui avoir envoyé
un médecin qui l'a guéri, obo. 6-8 : Iqisa-aplu amil âsû sa sarru be-li a-na bul-ti-ia
is-pu-ra ub-tal-lit-an-ni, « Iqisha-aplu, le médecin que le roi, mon maître, a
envoyé pour ma guêrison, m'a rendu la vie ». Ces deux passages prouvent qu'à
côté de bultu, « abcès » (voir Bec. des Trav.j t. XXIII, p. 163), il y a un autre
mot bultu, dérivé du pael de balâtu, « vivre », qui signifie « l'action de faire vivre »,
« la guérison ».
12. Sa-kik-ki-e, rac. d\Z confixit, ce qu'on fixe, « les signes » et, au point de vue mé-
dical, « le diagnostic ». IV r., 60*, c, rev., 10, il est en parallélisme avec têrtu,
omen, et là aussi il s'agit d'un malade, à la maladie duquel les voyants et les
magiciens ne comprennent rien.
15. Li-si-ia-û paraît résulter de l'assimilation de la chuintante à la sifflante dans le
parfait qal de sasû avec cessation abusive du redoublement, li-si pour lissi pour
lissi. La finale ia-û est fréquente dans la langue des lettres assyriennes; voir 1. 9,
an-ni-ia-u, etc.
Verso, 2. Hu-un-tu pour hu-um-tu, de tottit, forme analogue à bultu.
9. Si-il-ba-ni. Ce mot désigne peut-être des « huiles pour frictions », la matière avec
laquelle le roi doit oindre son cou, car me-ë-U-su-nu de la ligne 16 infra ne semble
se rapporter qu'à un mot au pluriel, et il n'en est pas d'autre que si-il-ba-ni.
12. La traduction de 12 et 13 est très conjecturale. Pariktu lip-ri-ku, littéralement :
« qu'on ferme », « un obstacle qu'on place ». Il semble prescrire le bandage de la
partie malade en attendant qu'il revienne et fasse suivre le traitement voulu.
14. Zu-u-tu, à se rapprocher de la même racine que l'araméen rt, assyrien zîmu, « la
bonne mine du roi ». Si on voulait voir dans ZU l'idéogramme de li'u-tu, avec
complément phonétique u-tu, le sens resterait à peu près le même : « la force du
roi sera établie en lui », c'est-à-dire : lui reviendra. Mais l'emploi des idéogrammes
est assez rare dans le corps des lettres.
15. I-kar-ra-ra. Dans plusieurs passages des lettres, le verbe karâru a Je sens de
« établir », « placer », « disposer »; voir infra, 1. 18 et K. 629, recto, 8 (I, Har-
per, q° 65), où le scribe annonce qu'on a préparé le lit de Nabû pour une proces-
sion, i? maialtu sa" ilu Nabû tak-kar-ra-ar.
16. me-e-li, probablement pour mail: leur plénitude, leur "abondance, des silbahi de
la ligne 9.