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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 27.1905

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Nr. 1-2
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Maspero, Gaston: Sur la XVIIIe et la XIX e dynastie de Manéthon
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https://doi.org/10.11588/diglit.12682#0021
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16

SUR LA XVIIIe ET LA. XIXe DYNASTIE DE MANÉTMON

bain, Amanhatpou II et Thoutmasou III, les noms nouveaux de deux soi-disant Misa-
phrês, dont le second se distinguait du premier par l'adjonction d'un élément mouthôsis,
assonant à Thoutmôsis, mais dont on voit mal la signification.

Les deux noms suivants, Amessis et Aménôphthis-Aménôphis, se laissent recon-
naître aisément. D'après le principe de différenciation que j'indiquais plus haut, du
moment que la forme Aménôphis est propre à Amanhatpou III, il faut, selon l'usage,
réserver la forme la plus correcte, Aménôphthis, pour le premier souverain du nom
qui figure sur la liste. On a cru, d'autre part, qu'Amessis, qui usurpe ici la place d'Hat-
shepsouitou, était cette princesse elle-même, la variante Amensis paraissant reproduire

h jlll.....11^ ^ Q r, |..........| ^ d

l'épithète de I] qu'elle aurait reçue. Mais on sait que (i doit se lire

AAA/VNA _/J

Sitamanou, Sitamon, par application du principe d'honneur : la vraie forme est Ames-
sis, c'est-à-dire en hiéroglyphes | n , et le doublet Amessis a été adopté par Mané-
thon pour distinguer la reine qui portait ce nom du roi Amôsis. Amessis n'est autre
que la reine Ahmasi, qui épousa Thoutmôsis Ier, et qui, fille d'Amanhotpou Ier et d'Ah-
hotpou II, était reine légitime par droit héréditaire. Les noms de la liste manétho-
nienne sont donc authentiques, et ils désignent à coup sûr Amanhatpou Ier et Ahmasi,
mais ils ont été mal placés et réunis par une parenté qui n'est pas leur parenté réelle.
Ahmasi n'était pas la sœur d'Amanhatpou Ier, elle était sa fille; elle est de plus reportée
au troisième rang après Amôsis, quand elle a sa place véritable au second, et Aménô-
phthis. de son côté, se montre au second rang toujours après Amôsis, quand il devrait
occuper le premier. Son poste h lui est pris par un certain Khebrôn ou Khebrôs, qui
est inconnu aux listes anciennes. Le nom de Khébrôn ou Khébrôs doit être une abré-
viation populaire d'un prénom royal de l'époque. On sait, par l'exemple d'Aménôthès IV,
combien ces abréviations pouvaient être fortes, puisque de 0 J ! Nafirkhouprouriya
sont sortis successivement Napkhourouriya, Napkhourriya et Khourriya, voire Khouri;
l'épithète Nafar J est tombée, puis le disque solaire, et il ne reste plus de l'ensemble
que le mot ^ ! d'où la rapidité de la prononciation a retranché le P média]. Khébrôs-
Khébrôn, et avec suppression de la finale grecque, Khébrô-Khébrou, est certainement

une transcription de ^ i et l'abréviation d'un nom renfermant le mot |j| au pluriel.
Dans ces conditions, il ne peut être question des trois premiers Thoutmôsis qui usent
de ^ au singulier, et il faut recourir à des rois situés plus avant dans la dynastie,
Aménôthès II ' ^ i, Thoutmôsis IV „fM„ ^ j, Aménôthès IV 0 J ^ j, Toutankhamon

j, Ai ©|j||i|j • n'importe lequel de leurs noms a pu être abrégé en ! ou

|J| I© Khkbrou-Khébrô. Si pourtant l'on voulait à toute force que Khkbrô pût ré-
pondre à |j| au singulier, le prénom de n'importe lequel des deux premiers Thout-
môsis pourrait être considéré comme l'original. Dans tous les cas, il resterait à ex-
pliquer comment le Pharaon qui a servi d'original à Khébrôn aurait été transporté plus
ou moins loin hors de sa place, au second degré de la dynastie, entre Amôsis et Amén-
ôphthis.

On voit où nous conduit cet examen rapide. Sur huit Pharaons, trois ont leur nom
réel et sont à leur rang légitime, Amôsis Ier, Thoutmôsis IV et Aménôthès III, deux
ont des noms réels, mais ils ne sont pas à leur rang ou ils sont mal définis l'un par
 
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