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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 35.1913

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Daressy, Georges: Notes sur des pierres antiques du Caire
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12746#0052

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46 NOTE SUR DES PIERRES ANTIQUES DU CAIRE

fication. En haut, le martelage incomplet du cartouche permet de reconnaître la légende

T? A-2L'

d'Amosis

/Al

tracée en colonnes verticales.

4. Une des colonnes de la mosquée El-Tourkemani, à Bab-el-Bahr, est composée de
tronçons de colonnes antiques en grès siliceux, empilés sans ordre, généralement sens
dessus dessous. Les fûts étaient à six lobes et suivant le type ordinaire, le chapiteau
devait être formé d'un bouquet de boutons de lotus.
Sur deux côtes adjacentes d'un des tronçons, on lit

ce qUi indique qu'Aménothès III avait construit l'édifice dont
proviennent ces colonnes. Plus tard Ménéphtah fit graver ses

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les autres lobes, enfin des bas de cartouches
montrent que Set-nekht a voulu aussi collaborer
à la décoration du monument.

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5. La plus curieuse de ces pierres provient de la Zaouieh Sâd^ed-Din-el-Arabi ibn
Ghourab, à D;irb-el-Gamamiz1. C'était primitivement une dalle de marbre de lm20 de
hauteur avec sculptures en haut relief; elle a été débitée en quatre morceaux, dont un,
celui qui correspond à la partie centrale, n'a pas été retrouvé; la largeur ne peut donc
être évaluée qu'approximativement; la pierre était probablement carrée. Ces plaques
ont servi, retournées face à l'intérieur, à la décoration multicolore du dessus de la porte
de cette petite mosquée et ont été découvertes lors de sa restauration.

C'est un des rares monuments connus du culte de l'Isis romaine, et s'il eût été
curieux de le rencontrer à Alexandrie, il est encore plus extraordinaire de le découvrir
en plein Caire. Le sculpteur s'est inspiré de motifs égyptiens, mais l'œuvre est essen-
tiellement occidentale, et on doit regretter l'état de mutilation dans lequel cette pièce
nous parvient.

Le sujet représenté était le sacrifice à Isis offert par deux prêtres, sous-im portique
de style égyptien que je vais d'abord décrire.

De chaque côté se dresse une colonne à chapiteau hathorique. La base très élargie
et arrondie ressemble à un vase. La partie inférieure du fût est ornée de feuilles im-
briquées ; plus haut sont des cannelures verticales, il y en a neuf dans la demi-colonne;
ces cannelures sont comprises entre des bandes horizontales rappelant les liens qui
enserrent les lotus des colonnes égyptiennes. La tête d'Hathor est vue de face, encadrée
par deux longues torsades de cheveux qui se recourbent sur la poitrine, au-dessus d'un
large collier terminé par deux têtes de faucons. Le collier est décoré de quatre bandes
concentriques . d'ornements : 1° rinceaux ou guirlandes, 2° chevrons, 3° entrelacs,
4° perles oblongues. Au-dessus de la tête se dresse la coiffure de Nebet-hotep, analogue
à un haut de sistre : une porte ou naos dans lequel est sculpté un urasus, accompagné
sur les côtés d'enroulements partant de la base et touchant la corniche.

1. N" d'Entrée 43081.
 
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