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Revue égyptologique — 1.1880

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Nr. 1
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Revillout, Eugène: Quelques notes chronologiques sur l'histoire des Lagides, [1]: Lettre adressée à M. Henri Brugsch-Bey
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https://doi.org/10.11588/diglit.10048#0013
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Quelques notes chronologiques sue l'histoibe des Lagides.

3

acquérir dans la suite. Puis nous en arrivons à l'époque de la mort d'Alexandre, c'est-à-dire
au début de la puissance effective de Ptolémée Soter. Ici commence le sujet même dont
nous avons entrepris l'étude. Nous allons donc examiner avec plus d'attention chacun des
documents de notre série du Louvre, pour bien comprendre le lien qui l'unit aux autres et,
par conséquent, sa portée chronologique. Ce sera seulement après avoir analysé l'ensemble
de ceux qui se rapportent à ce paragraphe que nous donnerons nos conclusions, en faisant
les rapprochements nécessaires avec les textes de même époque, mais d'autre provenance.

Tout d'abord nous nous trouvons en face d'une série de transactions successives, rela-
tives à une propriété à laquelle nous assignerons la lettre A. Cette propriété était située
dans le canton 1 nord de Thèbes, à l'ouest de l'enceinte du temple de Mont neb Vas, (Mont
seigneur de Thèbes). Le premier papyrus qui la concerne, porte au Louvre le n° 2442. On
lit encore en tête le nom d'Alexandre, après une déchirure qui nous a enlevé le commence-
ment du protocole. Je crois qu'il s'agit d'Alexandre, fils d'Alexandre2. Le divin père au
service d'Amon em Ap, Spotus, fils de Petemestvs et de Tsemin, s'y adresse au pastophore
de Maut Neschons, fils de Petihor et de Neschons, et déclare avoir reçu l'argent de l'écrit
pour argent3 que ce pastophore avait fait à son profit sur la maison en question quelque
temps auparavant. Il ajoute que ce lieu dont Neschons lui avait fait faire acceptation,
(c'est-à-dire qu'il lui avait fait acheter à réméré, sauf à le rembourser ensuite, quand il
aurait l'argent nécessaire,) était désormais bien et duement au dit Neschons, qui lui en avait
versé le prix. En conséquence Sp>otus abandonnait l'écrit pour argent qu'on lui avait remis
et il s'engageait à assurer la possession de la maison au véritable propriétaire. Les voisins
étaient : au sud la maison de la femme Neschons qui en était séparée par une rue; au

nord la maison du charpentier du temple d'Amon, Pabi, fils de Paamen........;

à l'orient la maison de Tetnefhotep, fille de Efanch, appartenant à ses fils; à l'occident la
maison d'Armais, fils de Petlwrpra, qui était, de son côté, séparée par une rue du terrain vendu.
Il paraît du reste que Neschons ne put longtemps garder sa, maison dans la possession de
laquelle il venait de rentrer. Il fut bientôt obligé de l'engager de nouveau, dans un papyrus
qui porte au Louvre le n° 2420 H. puis de l'aliéner, définitivement cette fois, en faveur
de la même personne, par un acte qui a le n° 2440 dans la même collection. La prêteuse
à réméré, qui devint ainsi l'acheteuse, s'appelle, comme le vendeur, Neschons, mais c'est
une femme. Nous allons la retrouver bien souvent encore dans la suite, soit sous son nom
de Neschons, soit sous son surnom de Tahet. Son père s'appelait Téos et sa mère, ainsi que
nous l'apprend formellement le papyrus 2428_du Louvre, portait, comme elle, un double
nom : elle s'appelait Taha, surnommée Sethelclan. Le papyrus 2440 est daté du mois
d'Athyr de l'an 13 du roi Alexandre, fils d'Alexandre. Nous y voyons le pastophore de

1 Voir sur le mot que je traduis «canton», et que je traduisais précédemment : «Ammonium» mou
«Procès d'Hermias», p. -14, note 2.

2 Nous pouvons même préciser d'avantage. Cet acte a dû 'être rédigé entre les années 6 et 13
d'Alexandre, fils d'Alexandre. En effet, comme nous le verrons dans la troisième note de la page suivante,
en l'an 6, Méchir, d'Alexandre, fils d'Alexandre, le propriétaire de cette maison était encore le charpentier
d'Amon, Paha, fils de Paamen, qui est indiqué alors comme voisin au sud, aussi bien qu'à l'est, d'une
maison achetée par Tebouker, contiguë à celle-ci au nord et ayant façade sur la rue de l'ouest.

3 V écrit pour argent était l'acte de reçu du prix d'une vente. Il assurait la propriété. Mais ensuite
venait l'ode de cession, qui, seul, donnait la possession du bien vendu.

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