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LES CAHIERS DES CHARGES

A maintes reprises, les journaux spéciaux du
bâtiment ont dénoncé, sous la rubrique : « Adju-
dications déloyales» — « Adjudications fantai-
sistes », les exigences des cahiers des charges des
travaux mis en adjudication par l'Etat, les dépar-
tements ou les communes.

Dans les congrès nationaux du bâtiment et des
travaux publics, dans tous les congrès des diverses
Fédérations régionales, la question « Cahiers des
charges des travaux administratifs » est constam-
ment restée à l'ordre du jour.

De même, dans les différentes visites faites aux
ministres intéressés, la revision de ces cahiers des
charges a été demandée par les représentants de
la Fédération nationale.

Chaque ministre a parfaitement reconnu que
la question était des plus intéressantes et méritait
un sérieux examen (air connu) et cet examen, sui-
vant l'usage, a été confié aux bureaux des minis-
tères.

Il n'était point de façon plus sûre d'enterrer
proprement la question, car c'est là, vous le savez,
que règne, dans lout le rayonnement de sa beauté,
cette force d'inertie par où se manifeste la souve-
raine puissance des bureaucrates. Renouveler les
travaux d'Hercule ne serait qu'un jeu d'enfant en
comparaison de la somme colossale d'efforts qu'il
faudrait développer pour obtenir d'un chef de
bureau une innovation, ou seulement une simple
dérogation à la sainte routine dont il est le pontife
et le conservateur attitré.

Ne cherchons pas ailleurs la cause de l'insuc-
cès des revendications tant de fois et si inutilement
formulées contre la teneur surannée et vieillotte
des cahiers des charges administratifs.

Si cette teneur surannée et vieillotte n'avait
d'autre inconvénient que de sentir le moisi et la
poussière des cartons ministériels, nous pourrions
sans doute en prendre aisément notre parti.

Malheureusement, dans l'entreprise, les charr
ges s'ajoutent aux charges, sans que nous puis-
sions prévoir où s'arrêtera cette ascension pénible;
les temps prospères s'éloignent et se perdent de
plus en plus dans les brumes du passé ; et ce qui,
dans le corps malade des entrepreneurs, n'avait
été d'abord qu'une piqûre d'épingle, devient une
blessure chaque jour plus douloureuse.

Le malade crie et se plaint; mais ses plaintes,
hélas ! se perdent dans les couloirs des ministères
et restent sans écho.

Quel est le remède rêvé, la panacée bienfaisante
qui nous guérira de cette plaie cuisante et jamais
cicatrisée ?

Un caustique précieux que nous nous permet-
tons de recommander aux entrepreneurs, paraît
devoir remplir le rôle de l'antique fer rouge des
chirurgiens d'autrefois : c'est l'abstention sys-

tématique aux adjudications entachées d'irrégu-
larité du fait de cahiers des charges trop dra-
coniens.

Le procédé a déjà réussi, et c'est ce qui nous
incite à le préconiser de nouveau.

Aujourd'hui que les entrepreneurs, par leurs
Fédérations,. ont créé entre eux le lien puissant
de la solidarité, ils ont en main le levier capable
de soulever la routine des bureaux, l'arme effi-
cace grâce à laquelle ils viendront à bout de cette
redoutable force d'inertie dont nous parlions tout
à l'heure.

Pour triompher, il leur suffit aujourd'hui de
vouloir — mais de vouloir résolument.

LES PONTS EN BÉTON ARMÉ

Le pont de Galbai-do. — Son aspect général est
celui d'un pont en fer d'arc inférieur, et il en a
presque la mobilité, au passage des chariots.

L'arc est constitué par 2 nervures en béton de
0 m. 50x0 m. 50 de 30 m. de portée et 3 m. de
flèche, dont l'armature se compose, pour chacune
d'elles, de deux poutrelles en acier à I, profil
normal de 200 x <jQ x 11,3 x 7,5, pesant 26 kg. 2
par mètre. Ces poutrelles, auxquelles on donna à
chaud la courbure de l'arc, sont unies bout à bout
par des couvre-joints de 500x200 avec 6 boulons.

Los arcs sont simplement encastrés sur 1© rocher
d'un côté et sur la culée de l'autre rive, par un
appui sur tôle noyée dans du béton. Pour éviter
que ce béton ne se sépare des poutrelles en fer,
celles-ci sont enveloppées par un tissu métallique
en fil de fer.

Sur les arcs s'appuient les piliers de 0 m. 15 x
0 m. 20 et sur ceux-ci l'on établit le plancher du
pont formé par des poutres coïncidant avec les
piliers et un hourdis de 0 m. 08 d'épaisseur,
•x- -x- *

Le pont Maria-Çristina à San-Sébastian. —

Dispositions générales. — Le pont se compose de
3 arches de 24 m. de portée avec surhaussement
de 1/12; sa largeur est de 20 m. dont 12 m. de
chaussée et 8 m. de trottoirs.

Sauf les avant-becs des piles et culées, qui sont
en pierre calcaire, tout le reste a été exécuté avec
des pierres et marbres artificiels dans les pare-
ments et du remplissage de béton à l'intérieur.

Les voûtes en béton ont une épaisseur de
0 m. 60 à la clef et 0 m. 70 aux appuis sur toute
la largeur du pont. Elles portent 13 fermes en
acier qui sont de véritables poutres à treillis dont
la résistance est suffisante pour supporter le poids
mort du pont.

Sur ces voûtes et au côté droit' des fermes en
fei s'appuient des cloisons longitudinales en béton
armé de 0 m. 20 qui, à leur tour, supportent le
plancher également en béton armé.
 
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