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https://doi.org/10.11588/diglit.18750#0307
EDITORIAL
Encore les Séries ! ! ! — Celles du groupe des
Chambres syndicales du Bâtiment. — Le
projet de transfert de la Morgue.
Cette fois, ce ne sera pas ia S. C. qui va exciter
notre curiosité; on a dit au sujet des « séries » tout
ce qu'il était possible de dire sans que pour cela
elles soient devenues meilleures.
Comme il y a dans le monde qui s'intéresse au
bâtiment des gens qui sont excessivement curieux,
il devait arriver qu'un jour un monsieur un peu
méticuleux se mettrait à sonder les profondeurs
des « séries » publiées par d'autres groupements
que la S. C.
Evidemment le correspondant de la Chambre des
propriétaires, qui signe A G., est d'une indiscré-
tion que rien n'égale, et le voilà qui se transforme
en empêcheur de compter en rond.
Il est vrai que sa curiosité lui a fait faire des
découvertes qui valaient vraiment d'être signalées
et que nous avons trouvées tellement suggestives
que nous ne pouvons nous empêcher de les lui
emprunter pour les signaler à nos lecteurs.
Le groupe des Chambres syndicales du Bâtiment
a, vous le savez, publié une « série » de couver-
ture., plomberie et gaz, ce qui ne serait rien,
puisque il est avéré que la série de caractère offi-
ciel est tellement erronée qu'il devenait nécessaire
d'en établir une autre.
Mais Voici que les gaziers-électriciens, qui s'inti-
tulent « Syndicat professionnel des Industries élec-
triques », se sont avisés que ni la « série » S. G;
ni la « série » du groupe n'étaient raisonnablement
établies.
C'est la raison qui a fait découvrir au correspon-
dant de notre confrère la petite anomalie suivante :
Estimation des faux frais
Série Série
du groupe des électriciens
Pour la main-d'œuvre
35 p. c.
45 p. c.
Pour les fournitures .
5 »
7 »
10 »
10 »
Ktant donné que le
prix de base
de la journée
est fixé dans chaque «
série » à 1 franc, il semble-
rait logique d'établir le calcul de cette façon :
Série
Série
du groupe
des électriciens
Prix de base .
1,00
1,00
0,35
0,45
1,35
1,45
Bénéfice ....
0,135
0,145
Totaux . .
1,485
1,595
Or, si la série du groupe est d'accord avec
l'arithmétique en portant le prix de règlement à
fr. 1.49, pourquoi celle des électriciens lui passe-
!
t-elle un croc-en-jambe en le portant à fr. 1.50?
Mystère !'! ! |
Le même correspondant trouve singulier que la
série du groupe ait été publiée en deux fascicules,
ce qui, dit-il, permettra aux initiés seuls de pos-
séder le document tout entier; il se plaint aussi
que les prix élémentaires ne soient réunis nulle
part et qu'il faille les chercher dans les sous-détails
où même ils ne se trouvent pas tous; il se plaint
encore que les fournitures soient majorées de
50 p. c, alors que le n° 17 dit que les matériaux
sont rendus à pied d'oeuvre, augmentés des frais de
(ransport et d'emballage; il se plaint enfin...
Il se plaint tellement, et ses plaintes sont si jus-
tifiées, que l'on se demande ce qu'ont fait de leur
compétence ceux qui ont rédigé ce nouveau recueil,
mais qu'il nous permette de lui dire que, quelles
que soient ses doléances, il n'arrivera pas à changer
la mentalité des rédacteurs de « séries » dans
quelque milieu qu'on les prenne.
stfsi'-f >■< > .*•**•■ .-ni/
Le quartier voisin de celui qui a l'honneur de
donner asile à la Revue Générale de la Construc-
tion est en rumeUr depuis que le projet a été conçu
d'y transférer la Morgue.
Il est évident que quand ce projet a été soumis
à la respectable assemblée, qui compose le Conseil
général de la Seine, ces messieurs ignoraient' que
nos bureaux se trouvaient à proximité de l'empla-
cement choisi, car s'ils l'avaient su... peut-être
auraient-ils hésité à accepter cet emplacement.
Une autre raison parait devoir être donnée pour
que cet établissement funèbre porte ses macabres
pénates en d'autres lieux.
Après avoir remplacé Mazas, de sinistre mé-
moire, par des édifices qui font honneur à nos
architectes ; après avoir porté à l'extrême limite de
l'arrondissement l'hôpital Trousseau ; après avoir
tout fait pour que cet arrondissement devienne le
rendez-vous des gens très bien, comment a-t-on pu
concevoir qu'il pourrait recueillir la Morgue?
D'accord en cela avec le Comité de protestation,
nous ne voyons pas très bien nos jeunes bébés
entraînés par des bonnes curieuses, allant rendre
visite aux repêchés avant d'aller voir Martin faire
l'exercice.
Ne serait-ce que cette raison ajoutée, à celle de
nous être agréable, nous sommes convaincus que
les deux préfectures, puisque toutes les deux y
sont intéressées à un point de vue différent; nous
sommes convaincus que ce projet sera rejeté et que
la Morgue, dont on nous menaçait, sera portée vers
d'autres horizons.
Une idée nous vient en passant. Ce serait de la
mettre sur l'ile du Vert Galant. Là,, au moins, il
n'y aurait qu'Henri IV qui pourrait s'en plaindre,
et nous sommes convaincus qu'il ne descendrait
pas de son cheval pour le faire.
M. Darras.
Encore les Séries ! ! ! — Celles du groupe des
Chambres syndicales du Bâtiment. — Le
projet de transfert de la Morgue.
Cette fois, ce ne sera pas ia S. C. qui va exciter
notre curiosité; on a dit au sujet des « séries » tout
ce qu'il était possible de dire sans que pour cela
elles soient devenues meilleures.
Comme il y a dans le monde qui s'intéresse au
bâtiment des gens qui sont excessivement curieux,
il devait arriver qu'un jour un monsieur un peu
méticuleux se mettrait à sonder les profondeurs
des « séries » publiées par d'autres groupements
que la S. C.
Evidemment le correspondant de la Chambre des
propriétaires, qui signe A G., est d'une indiscré-
tion que rien n'égale, et le voilà qui se transforme
en empêcheur de compter en rond.
Il est vrai que sa curiosité lui a fait faire des
découvertes qui valaient vraiment d'être signalées
et que nous avons trouvées tellement suggestives
que nous ne pouvons nous empêcher de les lui
emprunter pour les signaler à nos lecteurs.
Le groupe des Chambres syndicales du Bâtiment
a, vous le savez, publié une « série » de couver-
ture., plomberie et gaz, ce qui ne serait rien,
puisque il est avéré que la série de caractère offi-
ciel est tellement erronée qu'il devenait nécessaire
d'en établir une autre.
Mais Voici que les gaziers-électriciens, qui s'inti-
tulent « Syndicat professionnel des Industries élec-
triques », se sont avisés que ni la « série » S. G;
ni la « série » du groupe n'étaient raisonnablement
établies.
C'est la raison qui a fait découvrir au correspon-
dant de notre confrère la petite anomalie suivante :
Estimation des faux frais
Série Série
du groupe des électriciens
Pour la main-d'œuvre
35 p. c.
45 p. c.
Pour les fournitures .
5 »
7 »
10 »
10 »
Ktant donné que le
prix de base
de la journée
est fixé dans chaque «
série » à 1 franc, il semble-
rait logique d'établir le calcul de cette façon :
Série
Série
du groupe
des électriciens
Prix de base .
1,00
1,00
0,35
0,45
1,35
1,45
Bénéfice ....
0,135
0,145
Totaux . .
1,485
1,595
Or, si la série du groupe est d'accord avec
l'arithmétique en portant le prix de règlement à
fr. 1.49, pourquoi celle des électriciens lui passe-
!
t-elle un croc-en-jambe en le portant à fr. 1.50?
Mystère !'! ! |
Le même correspondant trouve singulier que la
série du groupe ait été publiée en deux fascicules,
ce qui, dit-il, permettra aux initiés seuls de pos-
séder le document tout entier; il se plaint aussi
que les prix élémentaires ne soient réunis nulle
part et qu'il faille les chercher dans les sous-détails
où même ils ne se trouvent pas tous; il se plaint
encore que les fournitures soient majorées de
50 p. c, alors que le n° 17 dit que les matériaux
sont rendus à pied d'oeuvre, augmentés des frais de
(ransport et d'emballage; il se plaint enfin...
Il se plaint tellement, et ses plaintes sont si jus-
tifiées, que l'on se demande ce qu'ont fait de leur
compétence ceux qui ont rédigé ce nouveau recueil,
mais qu'il nous permette de lui dire que, quelles
que soient ses doléances, il n'arrivera pas à changer
la mentalité des rédacteurs de « séries » dans
quelque milieu qu'on les prenne.
stfsi'-f >■< > .*•**•■ .-ni/
Le quartier voisin de celui qui a l'honneur de
donner asile à la Revue Générale de la Construc-
tion est en rumeUr depuis que le projet a été conçu
d'y transférer la Morgue.
Il est évident que quand ce projet a été soumis
à la respectable assemblée, qui compose le Conseil
général de la Seine, ces messieurs ignoraient' que
nos bureaux se trouvaient à proximité de l'empla-
cement choisi, car s'ils l'avaient su... peut-être
auraient-ils hésité à accepter cet emplacement.
Une autre raison parait devoir être donnée pour
que cet établissement funèbre porte ses macabres
pénates en d'autres lieux.
Après avoir remplacé Mazas, de sinistre mé-
moire, par des édifices qui font honneur à nos
architectes ; après avoir porté à l'extrême limite de
l'arrondissement l'hôpital Trousseau ; après avoir
tout fait pour que cet arrondissement devienne le
rendez-vous des gens très bien, comment a-t-on pu
concevoir qu'il pourrait recueillir la Morgue?
D'accord en cela avec le Comité de protestation,
nous ne voyons pas très bien nos jeunes bébés
entraînés par des bonnes curieuses, allant rendre
visite aux repêchés avant d'aller voir Martin faire
l'exercice.
Ne serait-ce que cette raison ajoutée, à celle de
nous être agréable, nous sommes convaincus que
les deux préfectures, puisque toutes les deux y
sont intéressées à un point de vue différent; nous
sommes convaincus que ce projet sera rejeté et que
la Morgue, dont on nous menaçait, sera portée vers
d'autres horizons.
Une idée nous vient en passant. Ce serait de la
mettre sur l'ile du Vert Galant. Là,, au moins, il
n'y aurait qu'Henri IV qui pourrait s'en plaindre,
et nous sommes convaincus qu'il ne descendrait
pas de son cheval pour le faire.
M. Darras.