Revue générale de la construction (4.1907 (Nr. 77-100))

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que prend le câble, et afin d'égaliser la charge,
deux des poulies principales sont placées sur un
levier d'équilibre le long du cadre principal.

Les poteaux sont en bois et portent les poulies au
sommet et au bas de l'installation pour guider les
câbles jusqu'à l'usine, mais lorsqu'il se présente
des conditions spéciales de hauteur et de charge,
les poteaux sont renforcés à la base par des jambes
de force, ou même, ils sont entièrement construits
avec des poutres entaillées en forme de tour,
comme à la carrière n" 1 de Kemnay où la portée
était de 276 mètres et la charge 8 tonnes.

Parfois, dans des cas semblables, afin d'éviter de
sortir de la règle ordinaire de construction des
poteaux, on construit jusqu'à la hauteur voulue
une base en maçonnerie de pierres sèches sur
laquelle les poteaux sont placés sans autre modifi-
cation. Les poteaux sont généralement maintenus
par des tirants en fil d'acier fixés dans une maçon-
nerie en béton avec des vis de tension au milieu,
alors que dans certains cas, le câble principal passe
sur une poulie et porte un contrepoids à son extré-
mité, de façon à balancer toute surcharge qui vien-
drait à se produire, le contrepoids étant générale-
ment un peu plus lourd que la charge prévue pour
le câble transporteur.

La charge reconnue la plus appropriée est de
cinq tonnes pour le câble, charge qui, au début,
n'atteignait que trois tonnes. On cite pourtant à la
carrière de Sclattie, un câble d'installation récente
de 175 mètres de portée, ayant une capacité de
douze tonnes. Le treuil d'enroulement du câble
aérien a été établi suivant les projets de MM. Hen-
derson et C°, de Aberdeen, qui ont installé la
presque totalité des câbles dans la région.

L'installation comporte deux tambours de l'°50
de diamètre pour les câbles transporteur et le
guide, chacun étant manœuvré séparément, de
façon à permettre d'élever la charge sans la faire
déplacer si c'est nécessaire Dans le déplacement de
la charge, les deux tambours sont cependant action-
nés simultanément, l'enroulement du câble de
levage étant obtenu à la même vitesse que celle de
l'avancement du câble transporteur. Les machines
sont à deux cylindres de 0m27 de diamètre et de
0'"457 de longueur et capable de lever et faire
avancer la charge aux vitesses de 90 et 270 mètres
à la minute respectivement. Dans chaque cas, la
machine d'enroulement est placée près de l'axe de
la carrière, afin de laisser au conducteur la facilité
de diriger sa manœuvre sur tout l'étage ; elle est
parfois à une distance assez considérable des
poteaux , auquel cas des poulies-guides sont
employées pour supporter les différents câbles
dans le trajet. La vapeur est la force motrice uti-
lisée dans toutes les carrières, sauf à celles de
Rubislaw oùgles câbles sont actionnés par l'électri-
cité.

Drainage des carrières. — La forme d'arêne
donnée aux carrières d'Aberdedn devait exclure

tout moyen naturel de drainage et toute l'eau qui
peut s'y trouver doit être extraite par des pompes.

L'usage courant est de creuser un fossé à l'extré-
mité d'un des plans inclinés et d'y recueillir l'eau
de l'étage. La pompe d'épuisement est placée sur
un monceau.de roches à quelque distance au-dessus
du fossé; on l'entoure d'une construction pour
éviter qu'elle soit détruite par les coups de mine
ou par la chute des pierres.

Dans les petites entreprises, la pompe est souvent
placée sur un cadre composé de traverses en bois
et elle est enlevée de la carrière pendant le tirage
des coups de mine ou lorsqu'elle arrivait à se trou-
ver dans le champ même des opérations. En géné-
ral, les petites carrières n'ont pas à compter avec
de très grandes quantités d'eau, mais les grandes
exploitations sont obligées de maintenir la pompe
en fonctionnement presque constant. Gomme le
granit est pratiquement imperméable, une durée
un peu longue de temps humide ou une période de
dégel entraîne un pompage puissant. •

Le type de pompe généralement employé est la
pompe horizontale actionnée directement par la
vapeur, celle-ci étant fournie par la chaudière cen-
trale de la carrière. Le tuyau d'aspiration est court
et consiste en un tuyau épais en caoutchouc à gar-
niture métallique avec une longue crépine qui
pouvait être placée dans un fossé peu profond ou
irrégulier dans les premières étapes de l'ouverture
d'un plan incliné; le tuyau de décharge est en tubes
de fer avec manchon vissés suspendus par des fils
d'acier le long du mur de la carrière.

A la carrière n° 1 de Kemnay où il est nécessaire
d'extraire une grande quantité d'eau, une pompe
actionnée directement par la vapeur est installée
pour pomper. 31,800 litres à l'heure et à celle de
Rubislaw, vient d'être installée une pompe à tur-
bine de Mather & Platt de Manchester, qui peut
extraire 34.000 litres à l'heure à 120 mètres, à
raison de 1,360 tours par minute; elle est actionnéé
par un moteur électrique « shunt » de 60 HP.

Les plans inclinés. — Dans beaucoup de car-
rières de l'Aberdeenshire. les matériaux sont des-
cendus par une ligne principale de wagonnets sur
plans inclinés. Le système automatique, fonction-
nant par le poids des wagons est en général adopté,
bien qu'à la Kemnay n° 1, le plan principal porte a
son sommet un treuil d'enroulement à vapeur. La
ligne peut porter les wagons de la Compagnie ries
Chemins de fer du Nord de l'Ecosse qui sont alors
amenés du fond par la ligne centrale et chargés
directement, pour être dirigés ensuite sur chaque
voie de branchement par des plaques tournantes.

Le plan monte perpendiculairement à la voie du
chemin de fer, mais, à une certaine hauteur, elle
décrit une courbe qui a obligé à maintenir les
câbles par des supports horizontaux et verticaux
fixés aux traverses. Une plaque tournante est amé-
nagée au pied de la descente pour faciliter l'assem-
blage des wagons sur les voies de garage qui sont
posées parallèlement à la ligne principale.