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Revue générale de la construction — 4.1907 (Nr. 77-100)

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https://doi.org/10.11588/diglit.18750#0331
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331

les fondations jusqu'à environ 2m15 au-dessous des
eaux, profondeur à laquelle des piles en bois ont
ensuite été battues qui se trouvaient à plomb au-
dessous des culées et à un niveau venant de 0m10 à
0m30 plus bas que le pied droit.

Le fond de la lagune est constitué par des marais
gazeux et renferme des roseaux et des herbes
marines qui rendaient le travail très dur à certains
endroits; les courants souterrains qui existent fai-
saient que certaines piles s'enfonçaient très difficile-
ment, alors que d'autres pénétraient de près de la
moitié de leur hauteur sous leur propre poids.

Des piles temporaires furent alors battues jus-
qu'à hauteur des hautes eaux, en rangées de 3 m.
de centre à centre et sur la longueur entière de
chaque pont, et sur ces piles les échafaudages
furent établis pour l'étayages des arches.

En raison du désastre de San-Francisco, qui se
produisit justement au moment où le projet fut
soumis, les prix en ont été excessivement élevés.
Un millier de barils de ciment ont été fournis au
prix de fr. 22.50 le baril; environ 1,400 mètres
cubes de bois furent employés, ayant coûté en
moyenne 390 francs le mètre cube; mais une crue
des eaux vint heureusement régulariser les choses
en fournissant en temps voulu du très bon sable et
du gravier à une très faible distance des travaux ;
ce gravier revenait à environ fr. 4.50 le mètre
cube.

L'acier, au prix de 230 francs la tonne, est entré
pour 20 tonnes environ; le coût,du battage attei-
gnit 18,000 francs, celui de l'érection des écha-
faudages a été de 1,500 francs et celui du façonnage
et de la mise en place des armatures a atteint
1,000 francs.

Le béton était malaxé à la machine dans les pro-
portions de une partie de ciment pour cinq parties
de sable de mer, et les dépenses afférentes à son
emploi ont été de 5 francs par mètre cube. On a
employé, pour le moulage des balustres et de la
main courante, du plâtre de Paris coulé sur
des modèles en bois. La proportion des balustres
utilisables était de 99 p. c. et leur prix de revient
ressortait à 8 francs chacun; les parties ornemen-
tales sont en argile extraite de la lagune et moulées
dans des moules en plâtre de Paris; elles sont ren-
forcées par des fils en acier et ont coûté environ
50 francs pièce.

Les bois ont été utilisés trois fois, nettoyés et
débarrassés des clous à chaque emploi nouveau et,
après l'achèvement des ponts, ils ont été revendus
75 francs le mètre cube. En résumé, les trois ponts
ont coûté à la Compagnie 92,890 francs.

Paul-H. Elers. (E. N. 58-9).
* 4e- *

NOUS REPRODUISONS dans la figure ci-contre
le croquis d'une cheminée construite en 1906 à
La Crosse (Wisc.)et qu'uncoupde vent a renversée
au mois d'août dernier.

Nous donnons, d'après un confrère américain, le
rapport établi par M. W. E. Miller, inspecteur du
bureau des contributions de l'Etat de Wisconsin.

« La chute d'un important ouvrage s'est pro-
duite à La Crosse (Wisc.) le 11 août dernier; cet
ouvrage consistait en une énorme cheminée con-
struite avec une combinaison de ciment armé et de
briques.

» La cheminée avait exactement 45m70 de haut
et lm83 de diamètre intérieur; l'épaisseur de la
cheminée était de 0m23 à la base et 0m18 au
sommet.

» Elle avait été bâtie pour la nouvelle usine en
construction de la C. et J. Michel Brewing C°, et
n'était terminée que depuis le 5 août, c'est-à-dire
cinq jours et demi avant sa destruction. L'orage
qui fut la cause de sa destruction et qui, du reste,
avait causé d'importants dommages aux autres
bâtiments et aux plantations de La Crosse, s'est
produit entre 8 h. et 8 h. 1/2, le 11 août, et il est
heureux de noter qu'il n'y eut aucune personne
tuée par l'orage, ni blessée par la catastrophe.

» La cheminée était construite en briques creuses
vitrifiées avec du béton armé de barres en acier;
elle s'élevait sur une fondation massive en béton
armé à laquelle elle était liée par des barres d'acier
noyées dans le béton.

» Lorsque l'auteur du présent rapport examina
les ruines, deux jours après l'accident, personne
sur place ne paraissait connaître la proportion du
"ciment introduite dans le béton, mais à l'examen,
 
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