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Le rire: journal humoristique — 3.1896-1897 (Nr. 105-156)

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https://doi.org/10.11588/diglit.16952#0015

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il se tâte. Je trouve qu'il est bien long à l'interroger. J'ai envie d'al- Daniel. — Adieu. (Elle s'en va.) Vraiment, c'eût été une ïrkk
1er voir. agréable compagne.

tante germaine. — Soyez tranquille; j'ai donné un sifflet à ma m. lhomme, entrant avee un bâton dans les bras. — Je vous ch

nièce. chais, monsieur. Il faut que j aie une explication avec vous

m. lhomme. — Ah! c'était donc elle ! Pourquoi, un sifflet? daniel. — Dépêchez-vous, le premier train part dans viûfft mi-

tante germaine. — Si ce monsieur devient trop entreprenant, à la nutes. c

dernière extrémité elle doit siffler pour vous appeler. m. lhomme. — Vous avez gravement compromis ma fille

m. lhomme. — Hein? (On siffle.) Mais alors? daniel. — Moi? Qui vous a dit?

tante germaine. — Je crois qu'il est temps d'y courir. m, lhomme. — Je précise ; par trois fois, vous avez outragé mou

m. lhomme. — Malheureuse ! C'est la troisième fois qu'on siffle ! foyer. J ai compté les coups de sifflet. °

tante germaine. — Dans ce cas, il n'est plus temps. daniel. — Que ne m'avez-vous arrêté dès le premier- i'ai cru qu-

m. lhomme, décidé. — Madame Lhomme, va me chercher un bâton. c'était l'habitude de la maison. 1

(Mme Lhomme sort avec tante Germaine.) J'attends ce monsieur ici; m. lhomme. — Monsieur, vous allez épouser ma fille.

il nous a outragés trois fois, je doute qu'il ait assez de tempérament daniel. — Non; je sors d'en prendre.

pour nous outrager une quatrième. (Il sort.) m. lhomme. — Soit; je vous briserai les os. (Il prend le bâton et

daniel, entrant avee Agnès. — Ah ! vous comprenez l'hospitalité, frappe.)
vous, à la manière écossaise... jambes nues. Je ne sais comment vous
remercier.

agnès. — De rien, c'est moi qui vous dois des remercîments.

daniel. — Mais, une petite question : pourquoi diable siffliez-vous
chaque fois que... la pantomime remplaçait la conversation?_

agnès. — Ma tante me l'avait recommandé. Je suis très aise que
l'on nous ait laissés tranquilles. Vous garderez de moi un bon sou-
venir?

daniel. — Je regrette que votre père me prive du plaisir d'être
votre mari. Oh ! je sais ce que je perds, maintenant. Que voulez-
vous; il n'est pas raisonnable.

Je vous avoue que-vous êtes le premier qui m'ait autant intéressée

agnès. — Je vous avoue que vous êtes le premier qui m'ait autant
intéressée. Allons, adieu, vous n'avez que le temps de gagner la
gare, et vous devez être fatigué. (Elle l'embrasse.)

1 ;

W

Il prend le bâton et frappe.

daniel. — Si si, j'épouse! Quel homme prompt! Mais au moins
vous donnez une dot sérieuse : les 300,000 annoncés ?

m. lhomme. — Par exemple! vous avez ravi l'honneur de ma fille;
ce n'est pas une raison suffisante pour que je vous octroie ma for-
tune par-dessus le marché. Vous n'aurez rien !

daniel. — Je n'aurai rien ? Frappez donc ; j'en serai quitte pour
quelques bleus.

m. lhomme, posant le bâton. — Voyons, je veux me montrer con-
ciliant; cent mille, cela suffirait?

daniel. — Point ! Reprenez votre bâton, j'aime mieux les coups.

m. lhomme, reprenant le bâton, puis le posant. — Allons, deux
cent mille.

Moi je rie >-uis pas intéressé.

Daniel, tendant le dos. — Non, non ! Je ne suis pas /it\
intéressé ; fi ! que c'est vilain ! Battez-moi. lllii

m. lhomme. — Deux cent cinquante ?

raniel. — Nullement; rossez-moi vite; à ce prix-là, je ne suis pas
un nomme d'argent.

m. lhomme, prenant le bâton. — Puisque vous n'entendez pas rai-
son. (Le posant.) Tenez, trois cent mille, mais pas un sol de plus!

daniel. — En bonnes valeurs cotées?

m. lhomme. — Un vrai placement de père de famille : une part de
commandite dans une maison galante!

daniel. — Allons signer le contrat. (Ils s'embrassent.)

m. lhomme. •— Madame Lhomme, Agnès, tante Germaine ! (Elles
entrent.) Nous sommes d'accord avec monsieur, il prend notre fille.

mme lhomme, tombant dans les bras de Daniel. — Ah ! mon gendre !
Rendez-la heureuse.

agnès, vivement. — C'est déjà fait.

p„ „ . Pierre Veber.

Elle I embrasse. ^
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Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
La Demoiselle à marier (Suite et fin.)
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Entstehungsdatum
um 1897
Entstehungsdatum (normiert)
1892 - 1902
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Alle Rechte vorbehalten - Freier Zugang
Creditline
Le rire, 3.1896-1897, No. 105 (7 Novembre 1896), S. 3
 
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