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https://doi.org/10.11588/diglit.21881#0076
ces lignes n’ont, paraît-il, qu’un intérêt tout à fait stratégique.
Quoi qu'il en soit, tout cela marchait depuis des siècles avec une
admirable régularité, lorsqu’il y a quelque temps, nos vigies dé-
couvrirent qu’un autre train,, lancé à toute vitesse et conduit par
la locomotive <> La Bielle », venait à notre rencontre. Le temps de
consulter un indicateur et quelle ne fut pas notre stupéfaction en
constatant que ce n’était pas une Falb et que le train voyageurs de
luxe, La Terre, risquait, en effet, d’être pris en écharpe par ce
vulgaire train de marchandises, pis encore, de ballast !
L’émotion, un moment effrayante, est maintenant calmée et
comme toujours, le danger une fois passé, personne n’y songe
plus.
Il serait opportun, cependant, de secouer notre apathie et de
protester bien haut contre un pareil état de choses.
Nous payons assez cher, Dieu merci, par notre travail, pour
avoir le droit de voyager en toute sécurité, et la seule possibilité de
pareils accidents est absolument scandaleuse. Nous voulons bien
admettre que la Compagnie des chemins de ciel ait besoin de
faire circuler des trains de ballast pour la construction des nou-
veaux wagons, mais encore leur marche doit-elle être subordonnée
à celle des trains de luxe pour voyageurs.
Il ne s’agit pas, comme toujours, de faire retomber la faute sur
de modestes employés, tels que les astronomes-vigies qui touchent
un salaire dérisoire. Ce qu’il faut frapper, ce sont les chefs de ser-
vice dont la surveillance ne se fait pas assez sentir.
Passe encore pour cette fois, mais un pareil tait ne doit pas se
renouveler. Comme le disait encore tout dernièrement le roy de
France : « Nous ne le permettrons pas ».
W. de Pawlowski.
Le lancier.— Aoh! Je trouvais qu’on nous faisait faire un vilain métier.
,Le dragon. — Yes ! mais le Seigneur et Chamberlain ont dit : « Il faut
dépouiller le vieil homme », et vous savez que Krügèr n’est pas tout jeune.
Dessin rie Tiret-Bognet.
— C’est ça, arrosez-moi la plante, des .pieds j
— Monsieur peut voir que je n’en oublie aucune. Dessin de A. Faivre.
Quoi qu'il en soit, tout cela marchait depuis des siècles avec une
admirable régularité, lorsqu’il y a quelque temps, nos vigies dé-
couvrirent qu’un autre train,, lancé à toute vitesse et conduit par
la locomotive <> La Bielle », venait à notre rencontre. Le temps de
consulter un indicateur et quelle ne fut pas notre stupéfaction en
constatant que ce n’était pas une Falb et que le train voyageurs de
luxe, La Terre, risquait, en effet, d’être pris en écharpe par ce
vulgaire train de marchandises, pis encore, de ballast !
L’émotion, un moment effrayante, est maintenant calmée et
comme toujours, le danger une fois passé, personne n’y songe
plus.
Il serait opportun, cependant, de secouer notre apathie et de
protester bien haut contre un pareil état de choses.
Nous payons assez cher, Dieu merci, par notre travail, pour
avoir le droit de voyager en toute sécurité, et la seule possibilité de
pareils accidents est absolument scandaleuse. Nous voulons bien
admettre que la Compagnie des chemins de ciel ait besoin de
faire circuler des trains de ballast pour la construction des nou-
veaux wagons, mais encore leur marche doit-elle être subordonnée
à celle des trains de luxe pour voyageurs.
Il ne s’agit pas, comme toujours, de faire retomber la faute sur
de modestes employés, tels que les astronomes-vigies qui touchent
un salaire dérisoire. Ce qu’il faut frapper, ce sont les chefs de ser-
vice dont la surveillance ne se fait pas assez sentir.
Passe encore pour cette fois, mais un pareil tait ne doit pas se
renouveler. Comme le disait encore tout dernièrement le roy de
France : « Nous ne le permettrons pas ».
W. de Pawlowski.
Le lancier.— Aoh! Je trouvais qu’on nous faisait faire un vilain métier.
,Le dragon. — Yes ! mais le Seigneur et Chamberlain ont dit : « Il faut
dépouiller le vieil homme », et vous savez que Krügèr n’est pas tout jeune.
Dessin rie Tiret-Bognet.
— C’est ça, arrosez-moi la plante, des .pieds j
— Monsieur peut voir que je n’en oublie aucune. Dessin de A. Faivre.