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Le rire: journal humoristique — 6.1899-1900 (Nr. 261-312)

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https://doi.org/10.11588/diglit.21881#0552
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— « Votre salon est-il grand? » minaudait l’aimable personne.
Marius, désireux d’éblouir sans toutefois exagérer par trop, hésita

un moment :

— « S’il est grandi... » balbutia-t-il. Puis, avec un aplomb imper-
turbable il ajouta :

— » Il a au moins mille mètres de long! »

La dame eut un sourire que je qualifierais d’ironique si vous ne
vous étiez déjà douté qu’il devait être tel.

— a Et comme
largeur? » insinua-
t-elle.

Marius se sentit
décontenancé ;
d’autant plus dé-
contenancé qu’un
vigoureux tiraille-
ment de son smo-
king lui avait fait
comprendre qu’il
venait de commet-
tre la gaffe intense.

Alors, éperdu, il
voulut se rattraper
en ramenant la su-
perficie à de plus
justes proportions.

— « Comme lar-
geur? » bégaya-t-il
dans son trouble...
Oh ! cinquante cen-
timètres à peine !

Du coup je fus
dégoûté. Je lâchai
incontinent mon
rôle glorieux de
pouvoir modéra-
teur. Cet homme
était décidément
trop bête. Je renon-
çai à le voir.

Nous passâmes
bien des années
sans nous rencon-
trer. Le hasard, qui
vient toujours à
point dans les his-
toires les plus sau-
grenues — témoin
celle que j’ai l’hon-
neur de vous ra-
conter — nous mit
un jour en présence
l’un de l’autre.

Marius était voû-
té, cassé, maigri ;
sa barbe et ses che-
veux avaient blan-
chi. Lui que j’avais
connu si jeune, si
ingambe, donnait
à présent l’exemple
de la plus lamenta-
ble décrépitude.

— « Comme te voilà fait, ne pus-je m’empêcher de m’écrier en le
voyant dans cet état. Que t’est-il donc arrivé? »

— « Mon cher, me répondit-il d’un ton mystérieux, tel que tu me
vois j’ai cinquante-cinq ans. »

— « Allons donc ! Il y a cinq ans que nous ne nous sommes vus
et tu avais alors quarante ans. »

— « C’est vrai, objecta Marius, mais il faut que tu saches. J’ai été
gravement malade, alité, et quand je me suis relevé, tu ne me croi-
rais pas? Eh bien, j’avüs vieilli de dix ans ! »

Et il ajouta en toussottant :

— « Aussi je pars pour le Midi .. »

maintenant les hommes habillent les .peaux.

Dessin de Rouveyre.

AMATEUR ECLAIRE

—■ Qu’est-ce que vous pensez de mon dernier paysage : Chasse, pèche...
—■ Je pense que s’il y a une gare de chemin de fer à proximité, c’est
bien là la maison de campagne rêvée.'

Dessin de Villemot.

K
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