LES dépêches DES derniers JOURS
— Mylord, les Hoers viennent encore de faire une sanglante trouée.
— Ecrivez... « Les Boers ont fait de nouvelles ouvertures... »
Dessin de Burhet.
de l'Instruction publique. On ne sait pas ce qui peut arriver. Il
VISITE PRESIDENTIELLE
faut toujours prendre ses précautions. (Il court au bureau de
_poste le plus proche et lance un petit bleu au ministre.)
Le cabinet du Président de la République. Une demi-heure après. — Le cabinet du minisire.
le président, comme s'il n'avait l'air de rien. — Dites donc,. l'huissier. — Une dépêche, monsieur le ministre,
cher ami, j'ai envie d'aller faire une petite visite
à ma studieuse jeunesse des écoles.
le chef de cAiiiNET. — Bonne idée, monsieur
le Président.
le président. — Seulement, vous savez, je
suis l'ennemi du tralala. La petite fête se pas-
sera en famille. Vous et l'officier de service seu"
lement.
le chef de cabinet. — Bien SÛr.
le président.— Nous partirons à deux heures,
et nous irons tout doucement surprendre ces jeu-
nes gens dans leurs travaux.
le chef de cabinet, flatteur. — Parfait: Na-
poléon n'agissait pas autrement.
le président, flatte en efl'et. — N'est-ce pas?
Vous avertirez l'officier, et tenez-vous prêt à deux
heures. (Le Président sort.)
le chef de cabinet, seul. — A l'improviste !
;ï l'improviste! Parbleu! Je connais ça! Tout de
™a„,„ •„ „• „ .-i • • * — Le malheureux doit s'être noyé... Quant à sa nationalité, je crois reconnaître à de vagues
même, je vais envoyer un petit mot au ministre indices qu'il est de la gendarmerie à cheval. DiS6in de dépaquit.
— Mylord, les Hoers viennent encore de faire une sanglante trouée.
— Ecrivez... « Les Boers ont fait de nouvelles ouvertures... »
Dessin de Burhet.
de l'Instruction publique. On ne sait pas ce qui peut arriver. Il
VISITE PRESIDENTIELLE
faut toujours prendre ses précautions. (Il court au bureau de
_poste le plus proche et lance un petit bleu au ministre.)
Le cabinet du Président de la République. Une demi-heure après. — Le cabinet du minisire.
le président, comme s'il n'avait l'air de rien. — Dites donc,. l'huissier. — Une dépêche, monsieur le ministre,
cher ami, j'ai envie d'aller faire une petite visite
à ma studieuse jeunesse des écoles.
le chef de cAiiiNET. — Bonne idée, monsieur
le Président.
le président. — Seulement, vous savez, je
suis l'ennemi du tralala. La petite fête se pas-
sera en famille. Vous et l'officier de service seu"
lement.
le chef de cabinet. — Bien SÛr.
le président.— Nous partirons à deux heures,
et nous irons tout doucement surprendre ces jeu-
nes gens dans leurs travaux.
le chef de cabinet, flatteur. — Parfait: Na-
poléon n'agissait pas autrement.
le président, flatte en efl'et. — N'est-ce pas?
Vous avertirez l'officier, et tenez-vous prêt à deux
heures. (Le Président sort.)
le chef de cabinet, seul. — A l'improviste !
;ï l'improviste! Parbleu! Je connais ça! Tout de
™a„,„ •„ „• „ .-i • • * — Le malheureux doit s'être noyé... Quant à sa nationalité, je crois reconnaître à de vagues
même, je vais envoyer un petit mot au ministre indices qu'il est de la gendarmerie à cheval. DiS6in de dépaquit.