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6 »5 *fe $C9
Vos dévoués serviteurs, Devambez et Pélio, recevaient, il y a
quelques jours, la dépêche suivante :
CHAPITRE PREMIER plet! s'exclame-t-il doulou-
Où il est montré que, si l'on éprouve un vif plaisir à rece- f J reux. Ils veulent notre mort!
voir une forte commande, il est singulièrement moins v i l ' V^\ Et puis, il faudra y aller, à leur
agréable d'être obligé de l'exécuter. mK ; ~fS U^ftàm sacrée fête...
— Et se faire labourer les
côtes...
— Tamponner l'abdomen...
« Etes chargé* compte rendu complet Fête Nationale. Inutile W^Ê^k) — Désarticuler le cubitus
ménager dépenses. Crédits illimités. -- Aplkûr l'homoplate...
« Le Rire. » , ,c . r
— ht défigurer le coccyx...
L,a fortune, quoi! J'esquisse quelques joyeuses cabrioles. Puis — C'est gai!
je m'écrie, dans un élan de folle générosité : Quelques minutes, nous restons silencieux, roulant dans notre
— Je vais donner deux sous au petit télégraphiste! esprit des pensées moroses.
Heureusement, il était loin. Il avait à nouveau gagné son tube Je suggère alors :
pneumatique. — Si l'on pouvait tout voir sans se mêler à la foule?
Moi, j'avais déjà gagné dix centimes. — Je veux bien, mais comment? répond Devambez implaca-
— Ça commence bien, dis-je à Devambez. Fameuse com- blement pratique.
mande! Oui. Comment? Dur problèmel
— Oui, mais il va falloir l'exécuter,.soupire mélancoliquement Pour l'étudier avec courage, nous nous alcoolisons... au point
Devambez, à qui la seule idée du travail donne la flemme. de rester cinq jours ivres-morts, ce qui, évidemment, n'est pas
— En, effet. Je n'y pensais pas. une solution.
Une morne stupeur a instantanément succédé à notre allégresse ___
première.
Je parcours tristement le petit bleu : « ... Crédits illimités... »
— Si je demandais qu'on les augmente? dis-je pour me donner
une contenance.
Devambez hausse les épaules. J'ai probablement lâché quelque
sottise.
Il m'a pris des mains le télégramme et le relit à son tour.
• Êtes chargés compte rendu complet Fête Nationale. » Com-
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6 »5 *fe $C9
Vos dévoués serviteurs, Devambez et Pélio, recevaient, il y a
quelques jours, la dépêche suivante :
CHAPITRE PREMIER plet! s'exclame-t-il doulou-
Où il est montré que, si l'on éprouve un vif plaisir à rece- f J reux. Ils veulent notre mort!
voir une forte commande, il est singulièrement moins v i l ' V^\ Et puis, il faudra y aller, à leur
agréable d'être obligé de l'exécuter. mK ; ~fS U^ftàm sacrée fête...
— Et se faire labourer les
côtes...
— Tamponner l'abdomen...
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ménager dépenses. Crédits illimités. -- Aplkûr l'homoplate...
« Le Rire. » , ,c . r
— ht défigurer le coccyx...
L,a fortune, quoi! J'esquisse quelques joyeuses cabrioles. Puis — C'est gai!
je m'écrie, dans un élan de folle générosité : Quelques minutes, nous restons silencieux, roulant dans notre
— Je vais donner deux sous au petit télégraphiste! esprit des pensées moroses.
Heureusement, il était loin. Il avait à nouveau gagné son tube Je suggère alors :
pneumatique. — Si l'on pouvait tout voir sans se mêler à la foule?
Moi, j'avais déjà gagné dix centimes. — Je veux bien, mais comment? répond Devambez implaca-
— Ça commence bien, dis-je à Devambez. Fameuse com- blement pratique.
mande! Oui. Comment? Dur problèmel
— Oui, mais il va falloir l'exécuter,.soupire mélancoliquement Pour l'étudier avec courage, nous nous alcoolisons... au point
Devambez, à qui la seule idée du travail donne la flemme. de rester cinq jours ivres-morts, ce qui, évidemment, n'est pas
— En, effet. Je n'y pensais pas. une solution.
Une morne stupeur a instantanément succédé à notre allégresse ___
première.
Je parcours tristement le petit bleu : « ... Crédits illimités... »
— Si je demandais qu'on les augmente? dis-je pour me donner
une contenance.
Devambez hausse les épaules. J'ai probablement lâché quelque
sottise.
Il m'a pris des mains le télégramme et le relit à son tour.
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