Le rire: journal humoristique (8.1901-1902 (Nr. 365-416))

I— |_i ci venir à huit jours de distance ici sur une II faut cependant que l'on mentionne,

'—- ^—f '' ^-^ question qui m'est très personnelle : « La parmi celles des surprises que nul ne songe

Revue do Parisiana », mais nous ne pou- à discuter, la grâce souriante de la com-

vons cependant nous dispenser de signaler mère, Mlle Yrven, et la gaité du compère

à nos lecteurs que, chaque soir, on distribue, Barally, l'exubérance bouffonne de Vil-

entre les 5e et 6" tableaux, aux spectateurs bert, le comique mesuré et fin de Girier,

armés d'un numéro du Rire, d'amusants la note caricaturale de Jacquet, et la

bibelots, utiles peut-être, agréables sans silhouette extravagante de Gibard,*qui

doute, qui justifient de leur mieux ce titre semble un docteur Doyen crayonné par

prometteur : Abel Faivre (ce que nous appelons la « scène

Y a des Surprises. a faivre »J. Egalement il faut noter les ahu-
rissements d'Abeilard, lesadroites composi-

Et puis, pour être franc, je m'en voudrais tions de Favart, de Chavat et de Darnel et

de ne pas déflorer par avance les spiri- citer avec éloges MM. Bossât, Ricquin et

tuelles critiques que les petits confrères ne Leduc.

manqueront pas de nous adresser. Côté des dames : Mme de Roskilde, à l'or-

Voyez-vous cela, ils ont inventé le- gane chaud et bien timbré; Mme Lange,

théâtre remboursable-., étonnante en Mmo Humbert, Napolinette,

— Paraît qu'à Parisiana on tient surtout exquis trottin et frêle gavroche ; Pauline
delà camelote. Bert et Desty, deux jolies femmes, deux

— Faut il qu'une Revue soit mauvaise jolis voix; Franville, un élégant jockey
pour qu'on éprouve le besoin de donner anglais, et tant d'autres aimables artistes :
une prime aux malheureux qui ont le cou- d'Alba, de Parme, Violetti, de Bâcha,
rage d'aller l'entendre. jane Mony, Marcelle Evrard, Dubarrv, Du-

— Evidemment ils ojjt du monde, ils verger, etc., etc., il y a, je vous assure,
font de l'argent; mais il y a tant d'imbéciles des et caetera bien charmants,
qui rêvent dp gagner la « maison de cam- Fut-ce une surprise, enfin, la révélation

l'effet produit en Angleterre pagne » ou 1' « automobile », des mignons Sousloft", ces petits danseurs

Chamuerlain {on l'a s.ins n:;i doute reconnu). —Votre ~~ X .a des- Surprises:! une Revue qui phénomènes dont chaque soir les acrobaties

Majesto, n'ignore pas t'enthousiasme avec lequel ces pourrait aussi uien s inutuicr . « i^e Jeu oc chorégraphiques sont bissées par un public

généraux boërs ont été reçus à Paris? l'Humour et du Bazar » hasarderont les enthousiaste

&ltfS!&^* Cl Pa'iS ' 8i V°US moins f6rocGS' Do toutes nos surprises, celle-ci est la

seule qui trouve grâce devant le critique
du Cri de Paris, le seul qui ait éclaboussé

GRAINS DE BON SANG //~|| d'un peu do fiel notre satisfaction.

« Ces surprises ne sont pas bonnes », dit
cet anonyme. Aussi désireux de mieux faire

La baignade forcée de nos s^&fofk il la Proclîain0 fois> est"cTe auprès de lui que

m, , ,,, , i',;i ~AËir&mv il j'irai m en procurer. Je n irai pas lusqu à

ministres en .Maine me tait ^t^BC- /r/Jr^. Il ' • i > i » -

.... / Tfifc -y-^Soi II i_i lut demander de 1 esprit ce serait montrer

songera une déjà ancienne Ê^SELyJOri II (T \ / ljio» <•'• Imdiscréti......nvers cet inconnu

partie de canotage qui n eut m/Jj/r ^S£&fyrf tj J ~ y-J *

pas malheureusement un dô-

nouenient aussi heureux pour

les promeneurs.

Trois jeunes gens avaient

été faire un tour en Seine,

et le père do l'un,M. Z..., qui

voyait toujours avec crainte

son fils se livrer à de tels

Ne craignons pas uo livrer à la publicité la
suscription d'une lettre qui nous est passée
dernièrement sous les yeux. C'est toute une
préface de roman qu'elle contenait, mais
c'est toute une histoire que sa seule enve-
loppe :

Parisiana Concert
Pour mademoiselle X... qui fait dans la
revue un des ping-pong et la poêle à frire

exercices, n'avait consenti à F^^"*' " " /- , des pommes frites... Ah! ah! ah! ah

le laisser s'embarquer qu'a- W-QiB, PAi Ai d.. tytmirw {■ ' '..'.r* 27, boulevard Poissonnière, 27.

près avoir dit au plus âgé : t»T" . 1 176, rue Montmartre, 176.

« Je te le confie, tu m'en rô- ^fc^-|>w iJliii__iT|j^lr?5eî^ Encore un joyeux viveur qui veut faire

ponds. » zizi ping-pong avec une femme à poêle!...

Celui-ci, excellent nageur p0UR M C0NC0URS DE J0UETS Afin que nul if en ignore, c'est tout simple-
d'ailleurs, promit do veiller Lebain rf„ mUittre, joli petit encrier, se vend avec la plume-galïe. m°nt dc M froment qu il s agit ici.
sur son camarade mieux que (La baibc el :es cheveux servent à essuyer la plume). Remarquez avec quelle précision s ex-
sur lui-nième ' Modèle déposé (ici). primo ce correspondant soucieux de ne

Or, le bateau chavira absolument comme
s'il avait été monté par des ministres.
Un des canotiers parvint bien à se cram-
ponner au bordage, mais les deux autres,
le jeune Z... et son t sauveteur désigné »,
étaient en très mauvaise posture.

Ainsi que cela arrive généralement, Z...
paralysait les efforts de son compagnon, et
tous deux allaient nécessairement dispa-
raître, quand le fort nageur dit à son ami :
n Lâche-moi et je te sauverai. »
' Le malheureux abandonna celui auquel il
s'attachait en désespéré et instantanément
coula à pic, tandis que, pressé de mettre en
sûreté sa propre existence, le sauveteur
tirait sa coupe vers la rive, sans autrement
S'inquiéter de retirer celui qu'il avait juré
de ramener sain et sauf.

L'aventure est banale et ne vaudrait pas
la peine d'être rapprochée de celle des deux
ministres, si l'excellent nageur dont nous
parlons ici n'était devenu par la suite pré-
sident de la République.

C'était M. Félix Faure.

• * le vainqueur de landerneau et les héros boers

Je demande pardon à mes lecteurs de re- (1) cette cnt.cvuc a pu bcnTeUsemént'ôl!?Wièe.!