primantes, est extrêmement préjudiciable à la santé, et amène
un amaigrissement général et un dépérissement dont les consé-
quences peuvent être graves. •< Avis à Mlle Tremblay, qui a été
forcée de quitter l’Opéra pour la grosseur de ses cuisses.
Ça n’avait l’air de rien, eh bien! cette révolte de M"° Val-fort-
court était plus qu’une émeute; ça. pouvait être toute une révo-
lution. Si le tribunal lui donnait raison, c’était la fin des revues,
la fin des ballets et des féeries; les petites Manchaballe pou-
vaient demander à M. Gailhard de danser en pantalon, comme
la marquise, ou en peau, comme Colette.
Les juges ont frémi; et, malgré la spirituelle plaidoirie de
Me Paul Hersaut, MUe de Val-court-fort a été condamnée à payer
les six mille francs de dédit; et le directeur de l’Alcazar tou-
chera, cette année, la même augmentation de revenu que
M. Brisson. ’
Car voilà nos députés nantis de vingt-cinq louis supplémen-
taires par mois; ce n’est pas le Pérou, mais on va peut-être leur
permettre de s’offrir*des petites femmes un peu mieux nippées.
Ainsi que le faisait dernièrement remarquer un de nos confrères,
les « amies» de ces messieurs qui se montrent dans les tribunes
de la Chambre, à certains grands jours, sont fagotées d’une fa-
çon navrante. Leur toilette sent le « décrochez-moi ça » et les
élégances du passage du Saumon. Avec un petit supplément de
six mille francs, je ne dis pas que ces dames iront chez Paquin
le Superbe, mais enfin, elles pourront profiter des bonnes occa-
sions d’automne. Si même, pendant qu’ils sont en voie de lar-
gesses, nos honorables préopinants voulaient élever un peu
l’étiage de leurs amours et rajeunir les cadres de ces verseuses
d’oubli, notis trouverons que l’escamotage tant reproché aura,
du moins, une utilité esthétique, n’en déplaise aux épouses lé-
gitimes qu’on a laissées là-bas, à Concarneau ou à Trépigny-les-
Poires.
On se blase très vite sur les charmes d’une femme mal ha-
billée, et le repentir de l’abbé Delarue n’a peut-être pas d’autre
cause. La vente des broches en simili-jais, au compte de la mai-
son David, ne permettait pas, sans doute, à M!le B'rémont d’arbo-
rer des dessous très capiteux et de masquer par des peignoirs
froufroutants les rotondités sans grâce résultant d’un moment
d’aberration agréable. Conclusion : l'abbé préfère rentrer dans
le giron de l’Eglise — ah! comme je le comprends! — il parait
même que ce sera un giron américain, et, pour cette raison,
Mm» de Castellane se charge de faire élever le petit qui va naître,
afin qu’il ne soit pas un enfant de la rue. Quant à M110 Frémont,
CHEZ MADAME TOUT-d’UN-TAS
— tous feriez très bien la fille milliardaire d’un générai vénézuélien?
— Je crois que oui,,. Au Bqul’Mich, j’ai déjà été avec trois ou quatre Roumains et un nègre.
elle se retirera dans une maison de retraite, où elle ne pourra
plus que remâcher (sic), en souvenir, les folles voluptés d’antan.
On nous affirme que M.?1' Bouquet est ravi de cette conversion
après couche. C’est le Bouquet. In hoc signo rnnees.
Ous’ qu’est, ous’ qu’est
L’ signe à monsieur Bouquet?
*
* *
On nous a prévenusq u’une des originalités du théâtre Réjane
serait la bonne éducation des ouvreuses, stylées à ne pas être
importunes.
C est si beau que je n’ose y croire!
Quoi! plus de vieilles personnes nous obligeant à nous débar-
rasser de choses qui ne nous embarrassent pas, nous arrachant
notre coupon des mains, sans jamais savoir où elles doivent nous
placer, et venant ensuite, avec un effroyable sourire — oh! ce
sourire! — vous réclamer «leur petit bénéfice» pour ces sévices
divers. Mais l’intelligente directrice a songé non seulement à
l’àme qui se devine, mais au corps qui se voit; et elle a combiné
un coquet uniforme qui s’harmonise avec la tonalité
delà salle. Cet uniforme, nous a-t-on dit, «exige chez
celles qui le portent de la jeunesse et une certaine
distinction d’allure». Mon Dieu, nous ne demandons
pas que ces dames aient été élevées aux Oiseaux,
mais la jeunesse n’est pas pour nous déplaire.
Cela facilitera tout de suite les rapports. Tel
monsieur grincheux qui, désagréable pour une vieille
qui, au bout d’un quart d’heure de recherches,
n’aurait pas retrouvé son pardessus, restera sans
défense et sans attaque devant une jeune femme
qui lui rira au nez, en montrant ses quenottes
blanches.
J’ai le remords d’avoir, parfois, été très dur —
moralement — pour les vénérables ouvreuses de
la Comédie-Française, dont plusieurs sont d’an-
ciennes maîtresses d’Arsène Houssaye.
Que l’aimable Gailhard — dit Pedro — rajeunisse
également le bataillon sacré de ces estimables
fonctionnaires, et il aura, une fois de plus, bien
mérité de ses fidèles abonnés. Ils désirent tous le
maintien du directeur galant homme qui, depuis
vingt ans, occupe son poste avec une telle courtoisie
et une telle compétence. Snob.
fgP]
M. Cl. .enreau. pre
mière « dame génisse
de France.
Madame Pesnel-Cesbron, dite Madame Cent-Kilos, dite Madame Tout-
cVun-Tas, présentait des filles, racolées par elle, comme étant de riches
héritières anglaises ou américaines appartenant aux plus honorables
familles. (Gazette des Tribunaux.)
liessins de Guillaume.
un amaigrissement général et un dépérissement dont les consé-
quences peuvent être graves. •< Avis à Mlle Tremblay, qui a été
forcée de quitter l’Opéra pour la grosseur de ses cuisses.
Ça n’avait l’air de rien, eh bien! cette révolte de M"° Val-fort-
court était plus qu’une émeute; ça. pouvait être toute une révo-
lution. Si le tribunal lui donnait raison, c’était la fin des revues,
la fin des ballets et des féeries; les petites Manchaballe pou-
vaient demander à M. Gailhard de danser en pantalon, comme
la marquise, ou en peau, comme Colette.
Les juges ont frémi; et, malgré la spirituelle plaidoirie de
Me Paul Hersaut, MUe de Val-court-fort a été condamnée à payer
les six mille francs de dédit; et le directeur de l’Alcazar tou-
chera, cette année, la même augmentation de revenu que
M. Brisson. ’
Car voilà nos députés nantis de vingt-cinq louis supplémen-
taires par mois; ce n’est pas le Pérou, mais on va peut-être leur
permettre de s’offrir*des petites femmes un peu mieux nippées.
Ainsi que le faisait dernièrement remarquer un de nos confrères,
les « amies» de ces messieurs qui se montrent dans les tribunes
de la Chambre, à certains grands jours, sont fagotées d’une fa-
çon navrante. Leur toilette sent le « décrochez-moi ça » et les
élégances du passage du Saumon. Avec un petit supplément de
six mille francs, je ne dis pas que ces dames iront chez Paquin
le Superbe, mais enfin, elles pourront profiter des bonnes occa-
sions d’automne. Si même, pendant qu’ils sont en voie de lar-
gesses, nos honorables préopinants voulaient élever un peu
l’étiage de leurs amours et rajeunir les cadres de ces verseuses
d’oubli, notis trouverons que l’escamotage tant reproché aura,
du moins, une utilité esthétique, n’en déplaise aux épouses lé-
gitimes qu’on a laissées là-bas, à Concarneau ou à Trépigny-les-
Poires.
On se blase très vite sur les charmes d’une femme mal ha-
billée, et le repentir de l’abbé Delarue n’a peut-être pas d’autre
cause. La vente des broches en simili-jais, au compte de la mai-
son David, ne permettait pas, sans doute, à M!le B'rémont d’arbo-
rer des dessous très capiteux et de masquer par des peignoirs
froufroutants les rotondités sans grâce résultant d’un moment
d’aberration agréable. Conclusion : l'abbé préfère rentrer dans
le giron de l’Eglise — ah! comme je le comprends! — il parait
même que ce sera un giron américain, et, pour cette raison,
Mm» de Castellane se charge de faire élever le petit qui va naître,
afin qu’il ne soit pas un enfant de la rue. Quant à M110 Frémont,
CHEZ MADAME TOUT-d’UN-TAS
— tous feriez très bien la fille milliardaire d’un générai vénézuélien?
— Je crois que oui,,. Au Bqul’Mich, j’ai déjà été avec trois ou quatre Roumains et un nègre.
elle se retirera dans une maison de retraite, où elle ne pourra
plus que remâcher (sic), en souvenir, les folles voluptés d’antan.
On nous affirme que M.?1' Bouquet est ravi de cette conversion
après couche. C’est le Bouquet. In hoc signo rnnees.
Ous’ qu’est, ous’ qu’est
L’ signe à monsieur Bouquet?
*
* *
On nous a prévenusq u’une des originalités du théâtre Réjane
serait la bonne éducation des ouvreuses, stylées à ne pas être
importunes.
C est si beau que je n’ose y croire!
Quoi! plus de vieilles personnes nous obligeant à nous débar-
rasser de choses qui ne nous embarrassent pas, nous arrachant
notre coupon des mains, sans jamais savoir où elles doivent nous
placer, et venant ensuite, avec un effroyable sourire — oh! ce
sourire! — vous réclamer «leur petit bénéfice» pour ces sévices
divers. Mais l’intelligente directrice a songé non seulement à
l’àme qui se devine, mais au corps qui se voit; et elle a combiné
un coquet uniforme qui s’harmonise avec la tonalité
delà salle. Cet uniforme, nous a-t-on dit, «exige chez
celles qui le portent de la jeunesse et une certaine
distinction d’allure». Mon Dieu, nous ne demandons
pas que ces dames aient été élevées aux Oiseaux,
mais la jeunesse n’est pas pour nous déplaire.
Cela facilitera tout de suite les rapports. Tel
monsieur grincheux qui, désagréable pour une vieille
qui, au bout d’un quart d’heure de recherches,
n’aurait pas retrouvé son pardessus, restera sans
défense et sans attaque devant une jeune femme
qui lui rira au nez, en montrant ses quenottes
blanches.
J’ai le remords d’avoir, parfois, été très dur —
moralement — pour les vénérables ouvreuses de
la Comédie-Française, dont plusieurs sont d’an-
ciennes maîtresses d’Arsène Houssaye.
Que l’aimable Gailhard — dit Pedro — rajeunisse
également le bataillon sacré de ces estimables
fonctionnaires, et il aura, une fois de plus, bien
mérité de ses fidèles abonnés. Ils désirent tous le
maintien du directeur galant homme qui, depuis
vingt ans, occupe son poste avec une telle courtoisie
et une telle compétence. Snob.
fgP]
M. Cl. .enreau. pre
mière « dame génisse
de France.
Madame Pesnel-Cesbron, dite Madame Cent-Kilos, dite Madame Tout-
cVun-Tas, présentait des filles, racolées par elle, comme étant de riches
héritières anglaises ou américaines appartenant aux plus honorables
familles. (Gazette des Tribunaux.)
liessins de Guillaume.