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Le rire: journal humoristique — N.S. 1907 (Nr. 206-256)

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https://doi.org/10.11588/diglit.16984#0821
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Donnay, ont un nègre coiffé de quelque fez très éclatant. Ce fez
est-il livrée ou costume national? Livrée, les fez!?...

*

* *

En attendant, on préfère s’attaquer aux spécialités pharma-
ceutiques. Espérons, du moins, qu’on épargnera le bicarbonate
de soude. Nous avons, en ell'et, reçu la lettre suivante :

« Monsieur, permettez à un vieux pharmacien de première
classe (il y en a donc de seconde classe!!) de vous offrir un
remède efficace qui est presque un préservatif. Si vous avez
quelque raison de craindre un vitriolage, ayez soin d’avoir sur
vous deux ou trois onces de bicarbonate de soude en poudre.
Aussitôt que la personne vous aura donné ce suprême témoi-

fnage d’affection (facétieux potard!), saupoudrez-vous avec le
icarbonate, puis lavez-vous à grande eau. L’elfet est sûr. La
poudre que les Américains appellent soda neutralise l’acide
sulfurique. »

Voilà un bon conseil facile à suivre pour ceux qui seraient
suivis par des femmes faciles, trop amoureuses ou peu équili-
brées. Au. moment de la sortie, le vieux serviteur dirait à son
maitre : « Monsieur a-t-il ses clefs, son mouchoir, ses gants et
les trois onces de son bicarbonate de soude? Quelle jolie chan-
son, l’ami Redelsperger aurait pu jadis écrire pour Mme Yvette
Guilbert, au temps lointain où elle avait de la voix :

Ayez toujours du soda dans vos poches,

On ne sait pas ce qui peut arriver.

Mais ce qui est arrivé, c’est l’indifférence de Paris pour la
chanteuse en gants noirs, indifférence qui lui inspire quelques
amères récriminations :

: « Paris n'a pas le monopole de la compréhension artistique.
Le public charmant et généreux de Paris, s’il nous paie les frais
d'un enterrement de première classe à la Gaîté ou ailleurs, nous
aide à mourir avec sa routine, sa manière arriérée et étroite de
limiter le talent de ses artistes, qu’ils soient sculpteurs, pein-
tres, écrivains, chanteurs ou acteurs. »

Cette contemporaine de Paulus est bien ingrate. Elle eut un
moment certain succès, alors qu’elle chantait la joie de vivre,
dans de joyeux flonflons. Elle crut s’élever en changeant son
genre, et en nous emmenant sur les « fortifs » ou dans des mi-
lieux épouvantables où l’on glissait à chaque pas dans l’ordure
et dans le sang: elle nous fit voir la guillotine se dressant sous
un ciel livide, et comme on disait, non sans raison : « On meurt
toujours dans les chansons d'Yvette. »

Le public ne s’amusait pas, et s’en fut. Le genre d'ailleurs était
assez peu sympathique, et, si jamais à la Gaité, ou ailleurs, on
voulait rééditer le coup de la représentation à bénéfice, on ne
réaliserait pas la recette de Paulus, et l'enterrement serait de
deuxième classe.

La voixféminine, d’ailleurs, ne prouve pas toujours qu’on ait des
sentiments féminins. Voici ce Nicolas de Raylau, secrétaire gé-
néral du consulat russe à Chicago, qui vient de causer une vé-
ritable surprise, lors de sa mort.

Cavalier accompli, il avait fait partie des hussards de Chicago,
célèbres par leurs exploits, au cours de la guerre américaine, il
fumait; il buvait: il avait été marié trois fois. Et, au moment de
l’autopsie, le docteur découvre que l'ancien hussard est une
femme !

Il faut entendre le baron Slippenbach, consul, dont les lunettes
devaient être moins bonnes que celles du bombyx :

— Je ne me serais jamais douté que M. de iiaylau fût une
femme. J’avais bien remarqué que sa voix était féminine, mais
cette particularité ne pouvait pas constituer une preuve bien
solide. »

Que le baron de Slippenback n’ait pas vu plus loin que le nez de
son secrétaire, soit; mais comment expliquer que la veuve ne se
soit jamais aperçu de rien. Or, cette veuve aflirine que son mari
appartenait au sexe masculin. L’ignorance de la dame prouve
plus en faveur de sa vertu que de sa perspicacité. Evidemment,
elle ne « s’y connaissait pas » très bien. Mais à qui se lier, mon
Dieu?

Un de ces jours nous apprendrons peut-être qu’Yssim est un
homme ou que le docteur Dieulafoy est une femme, deux hypo-
thèses qui paraîtraient aujourd’hui invraisemblables.

Ces jours derniers, la petite Lili comblée de cadeaux, à l’occa-
sion du jour de l’an, énumérait à sa grand’mére les raisons
multiples pour lesquelles elle l’aimait.

L’assistance était nombreuse, et la vieille dame flattée écoutait
avec attendrissement la petite Lili qui proclamait ses qualités :

— Oui, bonne maman, je t’aime, parce que tu es bonne, par-
ce que tu ne me grondes jamais, parce que tu me donnes des
bonbons, des joujoux, de beaux livres...

Et Lili ajouta :

— Enfin je t’aime parce que tu es gâteuse. Snob.

CONTRE l’ÉPIDÉMIE DU VITRIOL

Préservatif à l'usage des deux sexes. Solidité garantie à toute épreuve. Cartonnages variés {Envoi de sise beaux échantillons
sur demande affranchie.) Dessins de GüILLiUMK.
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Préservatif à l'usage des deux sexes. Solidité garantie à toute épreuve. Cartonnages variés (Envoi de six beaux échantillons sur demande affranchie).
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Le rire: journal humoristique
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G 3555 Folio RES

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Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Guillaume, Albert
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Satirische Zeitschrift
Karikatur

Literaturangabe

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Künstler/Urheber (GND)
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Alle Rechte vorbehalten - Freier Zugang
Creditline
Le rire, N.S. 1907, No. 205 (5 Janvier 1907), S. Bfo
 
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