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Le rire: journal humoristique — N.S. 1911 (Nr. 415-438)

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https://doi.org/10.11588/diglit.19091#0026

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— Messieurs de la rue de Madrid, pas besoin d’un professeur de casta-
gnettes ?...

Il faudra le montrer, ce pouce, avec son anneau. Et alors, rien
à faire... Un philosophe avait déjà constaté qu’en amour, le
pouce était le seul doigt qui ne servait jamais à rien : cette fois,
il compromettra tout.

Pauvres maris! On finira peut-être par vous faire porter
quelque chose sur le front... 11 est vrai que vos femmes s’en
chargent.

*

* *

Un de nos confrères qui, pourtant, expurge son texte de tout
terme un peu cru, de la plus innocente gauloiserie, vient de
publier cette petite lettre, tranquillement :

« Monsieur le Rédacteur en chef,

« Je n’ai pas le plaisir de connaître votre ami M. Boreux, et je
le regrette, car je lui aurais fait voir le trou de mon quai.

« J’habite quai de Valmy, et il y a un trou dans mon quai, qui
me désole par sa durée indécente. Ne pourriez-vous pas obtenir
de M. Boreux que, pour mes étrennes, ce trou soit comblé?Etc. »

Le trou de son quai? Mais il est, à Paris, de nombreux quais
qui sont pareillement troués. Il y a aussi des rues, des avenues,
des places, des boulevards... Et on annonce que la place de
l’Opéra va être creusée à nouveau, un passage souterrain devant
y être établi.

— C’est très bien, m’a dit une petite femme qui, chaque soir,
abat ses quarante kilomètres sur l’asphalte des boulevards, c'est
très bien, mais on aurait bien pu nous demander notre avis, à
nous, avant de décider ces travaux-là...

— Votre avis? Et pourquoi?

— Ce passage souterrain, il faudra y descendre, puis il faudra
en remonter... Ce sera fatigant. Songez que nous sommes des
milliers de pauvres petites femmes qui, pour gagner leur vie,
marchent, marchent sans répit. Ces escaliers vont rendre notre
métier plus dur encore.

— Pourtant, la circulation...

— Le trottoir est à nous, par droit de conquête : on ne devrait
pas y toucher sans nous consulter.

— Adressez-vous à M. Boreux.

— J’y pense.

— Enfin, quel serait, en matière de trottoir, votre idéal ?

— Le trottoir roulant...

Evidemment, bien des fatigues seraient ainsi épargnées à ces
pauvres femmes qui sont forcées de faire bien du chemin pour
trouver des clients avec qui marcher...

*

* *

— C’est par les femmes qu’on arrive!

Que de jeunes hommes ont cru, non sans raison, que pour
réussir il fallait l’appui des femmes! Certains ont joué les Rasti-
gnac; d’autres, les Alphonses... Les uns (ceux-ci ou ceux-là) sont
devenus de grands personnages; les autres ont fini sur les bancs
de la correctionnelle.

C’est par les hommes qu’on arrive!

Parole beaucoup plus vraie... Car les femmes n’arrivent que
par les hommes, dont elles portent le nom, dont elles suivent la
fortune, dont elles épousent la gloire.

Actuellement, nous avons à Paris trois jeunes et jolies femmes
qui ont brillamment réussi au théâtre, parce que trois hommes
célèbres les ont imposées aux directeurs, recommandées à la
presse, bref, lancées... M. de Porto-Riche s’est chargé de
Mlle Margell ; M. Massenet, de Mlle Arbell et M. Guitry, de
MUe Desclos.

M. de Porto-Riche entend que ses pièces soient créées par
MUe Margell. Qu’il s’agisse du Vieil Homme ou de Manon Les-
caut, c’est Mlle Margell qui jouera le principal rôle féminin.

M. Massenet ne supporte pas d’autre interprète, pour ses oeuvres
nouvelles, que MUe Arbell...

— Mais, lui disent les directeurs, nous avons des cantatrices
qui ont plus d’expérience, plus de voix, plus de...

— Non, ce sera Mlle Arbell ou je remporte ma partition !...
M. Guitry est peut-être moins exigeant, mais à peine, pour
M110 Desclos.

Heureuses femmes ! Leur histoire prouve une fois de plus que
l’amour d’un grand homme est un bienfait des dieux...

Pick-me-up.

Lis virginal. — J’ignore complètement si Mme Dieulafoy porte,
en se couchant, une chemise de nuit d’homme ou de femme.
Votre question est d’ailleurs bien indiscrète. — p.-m.-e.

LE COLIS POSTAL DU NEGUS

—- Et le zèbre ?

— Mort en route... d’une fièvre de cheval.

Dessins de Métivet
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