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https://doi.org/10.11588/diglit.19091#0032
Irène Bordoni, s’exerçant cons-
ciencieusement à ressembler à La-
vallière, plus que Lavallière elle-
même.
LE RIRE AU THEATRE
(Dessins de Gus Bofa.)
J’ai rencontré ce matin, au coin de ma
théâtral d’une feuille du matin.
Vous pourrez voir bien des critiques
théâtraux lamentables, dans votre vie, mais
jamais comme le mien : une figure de pa-
pier mâché, des yeux caves et hagards et
des joues creuses à y mettre le poing, il
figurait assez bien le monsieur qui n'a pas
mangé depuis l’autre année.
Il s’arrêta cependant, non devant une
boulangerie, mais près d’un kiosque à jour-
naux; aveignit d’une dextre fébrile le Co-
mœdia du jour et se mit à en parcourir les
colonnes en 4e vitesse.
J’ai su, depuis, ce qu’il cherchait et ce
que d'ailleurs il ne trouva pas.
C’était l’annonce d’une Générale pour le
soir !
Cet homme avait faim de générales pour
n’en avoir pas consommé depuis le 27 dé-
cembre dernier, qui vit le Miracle à
l’Opéra !!
Il faudrait un nouveau Miracle pour sau-
ver la vie aux nombreux critiques courrié-
ristes, soiristes et autre théâtristes qui se
nourrissent exclusivement de générales et
dépérissent si on les en prive !
A l’heure où paraîtront ces lignes, il y
aura 14jours pleins écoulés depuis le der-
nier changement de spectacle.
Pas une petite piécette dans les théâtres
à côté.
Pas une grande pièce à thèse dans au-
cun Odéon ou autre Gymnase.
Espérons qu’il n’en résultera aucun mor-
tel accident ; mais, pour l’amour du Dieu des
théâtres, qu’on ne fasse pas trop vieillir le
Vieil Homme. Le médecin de service.
Le ménage
(Sinoël et
Macbeth.
Morton.)
COINTREAU
ciencieusement à ressembler à La-
vallière, plus que Lavallière elle-
même.
LE RIRE AU THEATRE
(Dessins de Gus Bofa.)
J’ai rencontré ce matin, au coin de ma
théâtral d’une feuille du matin.
Vous pourrez voir bien des critiques
théâtraux lamentables, dans votre vie, mais
jamais comme le mien : une figure de pa-
pier mâché, des yeux caves et hagards et
des joues creuses à y mettre le poing, il
figurait assez bien le monsieur qui n'a pas
mangé depuis l’autre année.
Il s’arrêta cependant, non devant une
boulangerie, mais près d’un kiosque à jour-
naux; aveignit d’une dextre fébrile le Co-
mœdia du jour et se mit à en parcourir les
colonnes en 4e vitesse.
J’ai su, depuis, ce qu’il cherchait et ce
que d'ailleurs il ne trouva pas.
C’était l’annonce d’une Générale pour le
soir !
Cet homme avait faim de générales pour
n’en avoir pas consommé depuis le 27 dé-
cembre dernier, qui vit le Miracle à
l’Opéra !!
Il faudrait un nouveau Miracle pour sau-
ver la vie aux nombreux critiques courrié-
ristes, soiristes et autre théâtristes qui se
nourrissent exclusivement de générales et
dépérissent si on les en prive !
A l’heure où paraîtront ces lignes, il y
aura 14jours pleins écoulés depuis le der-
nier changement de spectacle.
Pas une petite piécette dans les théâtres
à côté.
Pas une grande pièce à thèse dans au-
cun Odéon ou autre Gymnase.
Espérons qu’il n’en résultera aucun mor-
tel accident ; mais, pour l’amour du Dieu des
théâtres, qu’on ne fasse pas trop vieillir le
Vieil Homme. Le médecin de service.
Le ménage
(Sinoël et
Macbeth.
Morton.)
COINTREAU