Le rire: journal humoristique (N.S. 1913 (Nr. 518-569))

SAV0I7 BElfIOR

LE RIRE A LA BOURSE

Les affaires sont toujours aussi, rares sur notre place et les
séances journalières deviennent de moins en moins intéres-
santes : un jour c'est la hausse..., le lendemain c est la baisse,
cela peut durer longtemps, au grand désespoir des spécula-
teurs qui commencent à la trouver mauvaise et maudissent
la gent balkanique cause principale de cet état de choses.
Notre Rente très irrégulière redevient lourde ; en somme, les
seules valeurs qui pour le moment se montrent réellement
fermes sont les valeurs de pétrole qui s'enflamment et ga-
gnent tous les jours du terrain. De Lorekbarre.
Informations financières

BANCO EL HOGAR ARGENTINO

Les obligations 5 0/0 et 4 1/2 0/0 Banco el Hogar Argen-
tino clôturent à 468 50 et à 417. Rappelons que la Caisse Com-
merciale et Industrielle de Paris, la Société Centrale des
Banques de Province et les banquiers membres du Syndicat
des Banques de Province offrent actuellement au public, au
prix de 467 fr. 50 (jouissance 1er octobre courant). 50.000 obli-
gations 5 0/0 or net, du Banco el Hogar Argentino. Les béné-
fices nets ont progressé de 990.000 en 1901 à 17.250.000 francs
en 1913. Si nous ajoutons que, sur la base du prix d'émission,
ie taux de rendement ressort à 5 34 0/0, on conviendra que
les titres, faisant l'objet de la présente émission, sont des
plus intéressants.

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CÉLÈBRE PAR LA BEAUTÉ
DE SA CHEVELURE

Mmo Esther Emery possède une chevelure qui
atteint ses genoux. Elle fut, à un moment donné,
menacée de calvitie complète. Elle raconte com-
ment elle fit pousser ses cheveux.

On prétend que je possède la plus belle cheve-
lure de l'Univers, dit Mme Esther Emery, de New-
York, qui est en ce moment en visite à Paris,
chez des amis. Je ne sais si cela est vrai, mais en
tout cas je suis excessivement fière de mes che-
veux, car il n'y a guère que depuis un an qu'ils
ont ainsi poussé et qu'ils ont atteint mes genoux.
Lorsque je les défais, ils me recouvrent tel un
manteau, et pourtant, il y a seulement un an, mes
cheveux étaient minces et courts et tombaient de
façon alarmante. Des plaques de calvitie se mon-
traient sur tout mon cuir chevelu qui était cou-
vert de pellicules et me causaient d'affreuses dé-
mangeaisons. Je ne puis dire combien de toniques
pour la chevelure j'ai essayé sans résultat. Quel-
ques-uns semblaient enlever les pellicules pendant
quelque temps, mais elles revenaient ensuite pis
que jamais. Pourtant, le succès que j'ai obtenu
avec la lotion ci-dessous n'est pas un secret et
n'importe qui peut obtenir la même chevelure que
la mienne. Une de mes amies, qui connaissait
l'état de mes cheveux, m'envoya, un jour, une dé-
coupure d'un journal de modes, dans laquelle il
était conseillé aux personnes devenant chauves de
se servir d'un mélange de 30 grammes de Lavona
de Composée, 7 décigrammes de Menthol cristal-
lisé, 50 grammes d'alcool à 90°, 45 grammes d'eau
distillée. Je me procurai ces ingrédients chez mon
pharmacien et fis moi-même le mélange. Ensuite,
j'appliquai la lotion matin et soir, la faisant bien
pénétrer avec le bout de mes doigts. Les résultats
furent immédiats. En me coiffant, le premier
matin suivant, seuls quelques cheveux tombèrent
au lieu des poignées que j'avais coutume d'enlever.
En moins d'une semaine, un tas de petits cheveux
apparurent sur toute ma tète, et poussèrent si ra-
pidement que je parus bientôt être une autre per-
sonne ; ils ont continué à pousser jusqu'au point
où vous les voyez maintenant. En ai-je employé
plus d'un flacon? Certes, oui, puisque je m'en sers
encore aujourd'hui. Je vais chez n'importe quel
pharmacien et achète les ingrédients indiqués dans
la formule ci-dessus. Avec ceci je prépare 125 gram-
mes chaque fois. Cela me dure un mois environ
et coûte peu de chose. Je continuerai à m'en servir
jusqu'à ce que mes cheveux atteignent mes talons.
Je dois ajouter que les personnes qui se servent
de cette lotion doivent éviter de la répandre sur
le visage, là où les cheveux ne sont pas désirés.

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—■ Réjouis-toi, Adélaïde, je n'amènerai plus Barbembois dîner à la maison. Ce rossard-là a été
raconter aux camarades du bureau que nous nous éclairions avec des imitations de « Lampes
OSRAM ».. Dessin de Jean Villemot.