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Le rire: journal humoristique — N.S. 1913 (Nr. 518-569)

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https://doi.org/10.11588/diglit.21524#0687

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IMAGERIE POPULAIRE — SOUVENIR DE PROVENCE — LE MAGALI DE l'ÉLYSÉE

LE RIRE DE LA SEMAINE

Aujourd'hui, tout le monde veut être et rester beau... Vous
avez lu, sous la rubrique judiciaire des quotidiens, l'étonnante
histoire de ce médecin lyonnais qui, pour lancer un nouveau
* produit de beauté », avait choisi comme sujet une vieille pau-
vresse affublée, si j'ose dire, de deux seins aussi... déjetés que
ceux de la nourrice de Ménélik.

Le médicastre métamorphosa l'une de ces mélancoliques ma-
melles, en un délicieux petit nichon très blanc, très rond et très
ferme : on en aurait mangé... Quant à l'autre, il la laissa « en
l'état ».

— Voyez, disait le redresseur, non pas de torts, mais de seins,
voyez quel contraste!... Avant et après ! A gauche, c'est le nichon
de Ninette ; à droite, c'est la tétasse de la Frochard ! Vous pouvez
vous rendre compte, vous pouvez toucher !

Ce médecin fera certainement fortune... Tous les « bienfai-
teurs de l'humanité » qui promettent de transformer leurs contem-
porains en Antinous et leurs contemporaines en Vénus sont
assurés de gagner des ors considérables.

Je connais une famille de bons bourgeois parisiens qui fait une
effrayante consommation de ces produits de beauté. Exemple :

Monsieur, qui se trouve trop gros, emploie le Dêgraissol
(25 francs le flacon), pour devenir aussi svelte que M. André
Brûlé. ?

Madame, qui a fini par apercevoir des rides sur son visage,
emploie du Juvènol (40 francs le flacon), qui assure à toutes les
femmes l'interminable jeunesse de Ninon de Lenclos.

L'aînée des filles fait un usage persévérant du Niehonol
(50 francs la boîte), qui procure aux femmes les plus plates des
nichons pareils à ceux de Régina Badet.

La cadette s'est mis dans l'idée qu'elle n'avait pas de hanches.
C'est un avis plus ou moins désintéressé que lui a donné son
cousin... Et elle s'applique matin et soir d'épaisses couches de
Fesséol (60 francs le flacon), dans l'espoir de posséder bientôt
l'arrière-train de Jeanne Bloch.

Le fils est navré de n'avoir pas encore de moustaches (il a
douze ans) et il se frictionne le visage avec du Poiiéol (dix sous
la hoî'te). bien convaincu qu'avant peu il sera aussi moustachu
que teu Victor-Emmanuel II.

Quant à la tante, qui est poilue comme un bonnet de grenadier,
elle se sert aussi du Poiiéol pour avoir la peau lisse, non pas
d'assurance, mais d'une ingénue qui ne serait pas du Théâtre-
Français.

Comment s'appelle cette famille? Légion, tout simplement.

* *

Qui sait, M. Légion a peut-être pris part au Congrès de Pau...

Ce Congrès s'est occupé, comme chacun sait, de la crise du
parti radical. Mais vous pensez bien que je ne vais pas parler
politique... Non, le Congrès de Pau nous intéresse à un autre
point de vue.

Figurez-vous que certains délégués n'avaient pas craint de
venir siéger au pied des Pyrénées, sous l'œil sévère de M. Fer-
dinand Buisson, avec leur maîtresse 1

Oui, tandis que de vertueux radicaux étaient arrivés avec leur
femme légitime, des membres, si j'ose ainsi dire, avaient amené
des créatures avec lesquelles ils n'ont d'autres liens que ceux de
l'amour... Les saligauds!...

La « dame » d'un député notoire se montra offusquée de ce
voisinage à l'hôtel et, non sans solennité, elle fit ce mot histo-
rique :

— Ce n'est pas le Congrès de Pau... C'est le congrès des
peaux 1...

— Ah ! çà, lui répondit un radical légèrement dissident, est-ce
que vous ne seriez plus républicaine?

Jadis, il est vrai, la République était vertueuse, selon la célèbre
formule de Montesquieu... Mais elle a jeté son bonnet phrygien
•par-dessus les moulins et l'on voit aujourd'hui des citoyens qui
sont les colonnes du régime, entretenir des danseuses tout
comme faisaient les fêtards du second Empire v

C'était bien la peine, assurément,
^ De changer de gouvernement!

*

* *

A l'heure où paraîtront ces lignes, la Comédie-Française aura
changé d'administrateur générai : M. Claretié ne sera plus l'in-
tendant d'un des sérails officiels des pachas de la Troisième Ré*
publique.
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Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
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Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

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Maß-/Formatangaben

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Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Métivet, Lucien-Marie-François
Entstehungsdatum
um 1913
Entstehungsdatum (normiert)
1908 - 1918
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire, N.S. 1913, No. 560 (25 Octobre 1913), S. 3
 
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