DOI Heft:
Starożytność
DOI Artikel:Lichocka, Barbara: Les portraits d'Agrippina Major sur les monnaies romaines
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19631#0034
lement un portrait d'Agrippina Major autorise pouvait figurer sur un document d'une telle
importance, moyen de paiement et en meme temps porteur d'un message officiel, politiąue
et religieux.
Les aurei et les deniers etaient le principal nominał utilise pour le paiement de 1'armee et
d'administration d'etat71. Leur emission etait abondante. Par 1'intermediaire des soldes et sa-
laires, ils touchaient a divers milieux et regions, popularisant le portrait de 1'empereur et de sa
mere.
Le groupement different des images sur les avers et revers des sesterces remplissait un role
similaire. Independamment du style de l'epoque, du niveau d'execution des matrices pour les
monnaies en bronze, les desirs de 1'initiateur et les lignes generales de sa politiąue de propagandę
devaient aussi influer sur les themes et les formes de ces images72.
L'element de propagandę dynastiąue etait fortement developpe sur les monnaies. Les images
des membres de la familie imeriale obeissaient a cette idee. Elles s'agencent en un programme
defini: la mise en valeur de la genealogie julienne, de la continuite du pouvoir. Bien qu'on ne
peut exclure certains sentiments personnels du commanditaire (p.ex. la sympathie de Claude
pour Germanicus est bien connue et donc la memoire d'Agrippine, epouse de Germanicus,
avait aussi une bonne renommee), le choix des representations sur les monnaies etait aussi une
sorte de devoir.
Des le debut de son regne, en 37 de n.e., Caligula emit a Lugdunum des aurei et deniers
avec les portraits d'Auguste et de Tibere sur le revers et une seconde serie consacree a la familie
aussi des aurei et deniers, ou figurent Augustę, Germanicus et Agrippina Major (courant I,
1—2). Le portrait de Caligula sur l'avers est tres caracteristiąue: un long nez, le front recule,
les yeux enfonces. Justement ce profil est proche de celui d'Agrippina Major en ce qui concerne
le portrait du premier courant. Par contrę, dans la seconde emission de Caligula (38 de n.e.),
d'atelier romain, apparait son portrait aux traits adoucis comme legerement idealises. Ici aussi,
Caligula joignit a son portrait sur l'avers ceux d'Auguste, de Germanicus ou d'Agrippina Major
sur le revers. Dans cette emission, les portraits d'Agrippina Major ne sont pas homogenes.
Les uns vont vers 1'idealisation (premier courant), les autres maintiennent la similitude avec
le souverain (deuxieme courant). En 37—39 de n.e. se manifestent les premiers sesterces avec le
portrait idealise d'Agrippina Major sur l'avers; en 39—40 de n.e. apparait le second groupe.
Parallement, des le 1.1.40 de n.e. on distingue une troisieme emission d'aurei et de deniers. Le
portrait de Caligula y est legerement idealise, tandis que les traits de sa mere ne sont plus si
71 Sutherland, Roman Coins, op. cit., p. 152.
72 Cf. D. W. Mac Dowali, The Organization of the Julio-Claudian Mint at Rome. [in:] Scripta Num-
maria Roman. Essays presented to Humphrey Sutherland. London 1978, pp. 37—38; K. K r a f t, S(enatus)
C(onsulto). JNG XII, 1962, pp. 7—49, en particulier pp. 38—45. Cf. T r i 11 m i c h, Familienpropaganda, op.
cit., pp. 25—48, 80—94.
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importance, moyen de paiement et en meme temps porteur d'un message officiel, politiąue
et religieux.
Les aurei et les deniers etaient le principal nominał utilise pour le paiement de 1'armee et
d'administration d'etat71. Leur emission etait abondante. Par 1'intermediaire des soldes et sa-
laires, ils touchaient a divers milieux et regions, popularisant le portrait de 1'empereur et de sa
mere.
Le groupement different des images sur les avers et revers des sesterces remplissait un role
similaire. Independamment du style de l'epoque, du niveau d'execution des matrices pour les
monnaies en bronze, les desirs de 1'initiateur et les lignes generales de sa politiąue de propagandę
devaient aussi influer sur les themes et les formes de ces images72.
L'element de propagandę dynastiąue etait fortement developpe sur les monnaies. Les images
des membres de la familie imeriale obeissaient a cette idee. Elles s'agencent en un programme
defini: la mise en valeur de la genealogie julienne, de la continuite du pouvoir. Bien qu'on ne
peut exclure certains sentiments personnels du commanditaire (p.ex. la sympathie de Claude
pour Germanicus est bien connue et donc la memoire d'Agrippine, epouse de Germanicus,
avait aussi une bonne renommee), le choix des representations sur les monnaies etait aussi une
sorte de devoir.
Des le debut de son regne, en 37 de n.e., Caligula emit a Lugdunum des aurei et deniers
avec les portraits d'Auguste et de Tibere sur le revers et une seconde serie consacree a la familie
aussi des aurei et deniers, ou figurent Augustę, Germanicus et Agrippina Major (courant I,
1—2). Le portrait de Caligula sur l'avers est tres caracteristiąue: un long nez, le front recule,
les yeux enfonces. Justement ce profil est proche de celui d'Agrippina Major en ce qui concerne
le portrait du premier courant. Par contrę, dans la seconde emission de Caligula (38 de n.e.),
d'atelier romain, apparait son portrait aux traits adoucis comme legerement idealises. Ici aussi,
Caligula joignit a son portrait sur l'avers ceux d'Auguste, de Germanicus ou d'Agrippina Major
sur le revers. Dans cette emission, les portraits d'Agrippina Major ne sont pas homogenes.
Les uns vont vers 1'idealisation (premier courant), les autres maintiennent la similitude avec
le souverain (deuxieme courant). En 37—39 de n.e. se manifestent les premiers sesterces avec le
portrait idealise d'Agrippina Major sur l'avers; en 39—40 de n.e. apparait le second groupe.
Parallement, des le 1.1.40 de n.e. on distingue une troisieme emission d'aurei et de deniers. Le
portrait de Caligula y est legerement idealise, tandis que les traits de sa mere ne sont plus si
71 Sutherland, Roman Coins, op. cit., p. 152.
72 Cf. D. W. Mac Dowali, The Organization of the Julio-Claudian Mint at Rome. [in:] Scripta Num-
maria Roman. Essays presented to Humphrey Sutherland. London 1978, pp. 37—38; K. K r a f t, S(enatus)
C(onsulto). JNG XII, 1962, pp. 7—49, en particulier pp. 38—45. Cf. T r i 11 m i c h, Familienpropaganda, op.
cit., pp. 25—48, 80—94.
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