des Egyptiens. 14-5*
Comme il étoit de basse naîssance, les
peuples , dans le commencement de sou *' 1in'
règne , en failbient peu de cas , & n'a-
voient que du mépris pour lui. Il n'y fut
pas inseniible; mais il crut devoir ména-
ger les esprits avec adresse, & les rappel*
1er à leur devoir par la douceur & par la
raison. Il avoit une cuvette d'or , où
lui, & tous ceux qui mangeoient à sa ta-
ble , se lavoient les pieds. Il la sit fon-
dre , & en fit faire une statue, qu'il ex-
poià à la vénération publique. Les peu-
ples accoururent en foule, & rendirent à
la nouvelle statue -toutes sortes d'hom-
mages. Le Roi les ayant assemblés, leur
exposa à quel vil usagc cette statue avoit
d'abord iërvi ; ce qui ne les empêchoitpas
de se prosterner devant elle par un culte
religieux. L'application de cette parabo-
le étoit aisée à laire. Elle eut toutlesuc-
cès qu'il en pouvoit attendre ; & les peu-
ples , depuis ce jour , eurent pour lui
tout le respecl qui est dû à la Majesté
Royale.
Il donnoit régulièrement tout le matin itid.tap,
aux assaires , pour recevoir les Placets , 7i,
donner ses Audiences, prononcer des Ju-
gemens , & tenir ses Conseils : le reste
du tems étok accordé auplailir. Et com-
me dans les repas & dans les conversa-
tions il étoit d'une humeur extrêmement
enjouée, & qu'il poussbit, ce lemble, la
gayeté au-delà des justes bornes ; les
Courtiians ayant pris la liberté de le lui
représenter, il leur répondit, que l'esprit
ne pouvoit pas être toujours sérieux &
l'orne I. G ap-
Comme il étoit de basse naîssance, les
peuples , dans le commencement de sou *' 1in'
règne , en failbient peu de cas , & n'a-
voient que du mépris pour lui. Il n'y fut
pas inseniible; mais il crut devoir ména-
ger les esprits avec adresse, & les rappel*
1er à leur devoir par la douceur & par la
raison. Il avoit une cuvette d'or , où
lui, & tous ceux qui mangeoient à sa ta-
ble , se lavoient les pieds. Il la sit fon-
dre , & en fit faire une statue, qu'il ex-
poià à la vénération publique. Les peu-
ples accoururent en foule, & rendirent à
la nouvelle statue -toutes sortes d'hom-
mages. Le Roi les ayant assemblés, leur
exposa à quel vil usagc cette statue avoit
d'abord iërvi ; ce qui ne les empêchoitpas
de se prosterner devant elle par un culte
religieux. L'application de cette parabo-
le étoit aisée à laire. Elle eut toutlesuc-
cès qu'il en pouvoit attendre ; & les peu-
ples , depuis ce jour , eurent pour lui
tout le respecl qui est dû à la Majesté
Royale.
Il donnoit régulièrement tout le matin itid.tap,
aux assaires , pour recevoir les Placets , 7i,
donner ses Audiences, prononcer des Ju-
gemens , & tenir ses Conseils : le reste
du tems étok accordé auplailir. Et com-
me dans les repas & dans les conversa-
tions il étoit d'une humeur extrêmement
enjouée, & qu'il poussbit, ce lemble, la
gayeté au-delà des justes bornes ; les
Courtiians ayant pris la liberté de le lui
représenter, il leur répondit, que l'esprit
ne pouvoit pas être toujours sérieux &
l'orne I. G ap-