bes Carthaginois. 219.
«es, & mettoit certaines bornes aux dé-
pendes- qu'on y pourroit faire. Voyant
que la ruse lui avoit mal réussi , il songea
à. employer la force ouverte , en armait
tous les Esclaves. Il fut encore découd-
vert; &, pour éviter la punition, il se re-
tira avec vingt-mille Esclaves armés dans
un Château extrêmement fortifié, & de
là il tâcha d'engager dans sa révolte les
Africains, & le Roi des Maures : mais en
vain. Il fut pris& conduit à Carthage.
Après qu'on l'eut battu de verges, on
lui arracha les,yeux, on lui brisa les bras
& les cuisses, on le fit mourir à la vue
du peuple , & l'on attacha à la potence
son corps tout déchiré de coups. Ses
enfans , & tous- ses parens , quoiqu'ils
n'euiTent pris aucune part à sa conspira^-
tion , en eurent à son supplice. On les
condamna tous à la mort, afin de ne lais-
ser personn.e dans sa famille en état ou
d'imiter son crime, ou de venger ia mort.
Tel étoit le génie de Carthage. Tou-
jours sédère & excessive dans ses puni-
tions , elle les portoit aux dernières ri-
gueurs, & les étendoit jusques sur lesin-
nocens, sans consulter ni l'équité, ni la dùii.iz.
modération, ni la reconnoissance. p.651-656»
J' a 1 maintenant à parler des guer- 7io-7<«?
res que soutinrent les Carthaginois, tant 77H'7*3"
dans la Sicile que dans l'Afrique même, juflin i.
contre Agathocle, qui pendant plusieurs 2.^.1-6-
années leur donna beaucoup d'exercice. A^ M*
Cet Agathocle étoit Sicilien , d'une nais- carth.
sance obscure , & d'une condition très 554.b.oMa
baiTe. Soutenir d'abord pai' les forces des 429. av.
K 7 Car- J- c-
«es, & mettoit certaines bornes aux dé-
pendes- qu'on y pourroit faire. Voyant
que la ruse lui avoit mal réussi , il songea
à. employer la force ouverte , en armait
tous les Esclaves. Il fut encore découd-
vert; &, pour éviter la punition, il se re-
tira avec vingt-mille Esclaves armés dans
un Château extrêmement fortifié, & de
là il tâcha d'engager dans sa révolte les
Africains, & le Roi des Maures : mais en
vain. Il fut pris& conduit à Carthage.
Après qu'on l'eut battu de verges, on
lui arracha les,yeux, on lui brisa les bras
& les cuisses, on le fit mourir à la vue
du peuple , & l'on attacha à la potence
son corps tout déchiré de coups. Ses
enfans , & tous- ses parens , quoiqu'ils
n'euiTent pris aucune part à sa conspira^-
tion , en eurent à son supplice. On les
condamna tous à la mort, afin de ne lais-
ser personn.e dans sa famille en état ou
d'imiter son crime, ou de venger ia mort.
Tel étoit le génie de Carthage. Tou-
jours sédère & excessive dans ses puni-
tions , elle les portoit aux dernières ri-
gueurs, & les étendoit jusques sur lesin-
nocens, sans consulter ni l'équité, ni la dùii.iz.
modération, ni la reconnoissance. p.651-656»
J' a 1 maintenant à parler des guer- 7io-7<«?
res que soutinrent les Carthaginois, tant 77H'7*3"
dans la Sicile que dans l'Afrique même, juflin i.
contre Agathocle, qui pendant plusieurs 2.^.1-6-
années leur donna beaucoup d'exercice. A^ M*
Cet Agathocle étoit Sicilien , d'une nais- carth.
sance obscure , & d'une condition très 554.b.oMa
baiTe. Soutenir d'abord pai' les forces des 429. av.
K 7 Car- J- c-