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lui fit , qu'il pouvoit lui-même choisir,.
Je vous donne donc la guerre, dit-il en dé -
ployant le pli de sa robe. Nom l'acceptons
de bon cœur, la serons de même ,. répli-
quèrent les Carthaginois avec la même
fierté. Ainsi commença la séconde Guer-
re Punique.
Si l'on en impute la cause à la prisede
Polyb.l. 3. Sagonte, tout le tort, dit Polybe , étoit
/*{• du côté des Carthaginois , qui ne pou-
voient, soué aucun prétexte raisonnable,
assieger une ville comprise certainement,
comme alliée de Rome , dans le Tratté
qui défendoit aux deux peuples d'attaquer
réciproquement leurs alliés. Mais si l'on
remonte plus haut y & qu'on aille jus-
qu'au tems où la Sardaigne fut enlevée
par force aux Carthaginois , & où sans
aucune raison on leur imposa un nouveau
tribut; il saut avouer, remarque le même
Polybe, que sur ces deux points la con-
duite des Romains est tout à fait inexcu-
sable , comme fondée uniquement sur
l'injuriée & sur la violence; & que si les
Carthaginois, sans chercher de vains cir-
cuits & de frivoles prétextes, avoient de-
mandé nettement satisfaclion sur ces deux
griefs, & en cas de refus déclaré la guer-
re à Rome , toute la raison ce toute la
justice auroient été de leur côté.
L'espace entre la fin de la prémiere
Guerre Punique, & le commencement de
la séconde, fut de vingt-quatre ans*
C&rJt"
lui fit , qu'il pouvoit lui-même choisir,.
Je vous donne donc la guerre, dit-il en dé -
ployant le pli de sa robe. Nom l'acceptons
de bon cœur, la serons de même ,. répli-
quèrent les Carthaginois avec la même
fierté. Ainsi commença la séconde Guer-
re Punique.
Si l'on en impute la cause à la prisede
Polyb.l. 3. Sagonte, tout le tort, dit Polybe , étoit
/*{• du côté des Carthaginois , qui ne pou-
voient, soué aucun prétexte raisonnable,
assieger une ville comprise certainement,
comme alliée de Rome , dans le Tratté
qui défendoit aux deux peuples d'attaquer
réciproquement leurs alliés. Mais si l'on
remonte plus haut y & qu'on aille jus-
qu'au tems où la Sardaigne fut enlevée
par force aux Carthaginois , & où sans
aucune raison on leur imposa un nouveau
tribut; il saut avouer, remarque le même
Polybe, que sur ces deux points la con-
duite des Romains est tout à fait inexcu-
sable , comme fondée uniquement sur
l'injuriée & sur la violence; & que si les
Carthaginois, sans chercher de vains cir-
cuits & de frivoles prétextes, avoient de-
mandé nettement satisfaclion sur ces deux
griefs, & en cas de refus déclaré la guer-
re à Rome , toute la raison ce toute la
justice auroient été de leur côté.
L'espace entre la fin de la prémiere
Guerre Punique, & le commencement de
la séconde, fut de vingt-quatre ans*
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