\
514 Histoire
mier par des liens faciles à délier. On
faisoit marcher à la tête les femelles : les
autres Eléphans les suivoient : & quand
ils étoient paiTés dans le sécond radeau,
on le détachoit du premier, & on le con-
duisoit à l'autre bord , en le remorquant
par le secours des petites barques : puis
il venoit reprendre ceux qui étoient res-
tés. Quelques-uns tombèrent dans l'eau:
mais ils arrivèrent comme les autres sur
le rivage, saus qu'il s'en noyât un seul.
Marche qui suivit le passage du Rhône.
Polyb. k 3. p. 200-2.02. Liv, l. xi.n, 31. 32.
Les deux Con.suls Romains étoient
partis dès le commencement du Printems,
chacun pour sa Province.: P. Scipion
pour l'Espagne , avec sdixante vàiiTeaux,
deux Légions Romaines, quatorze-mille
Fantassins & douze-cens Chevaux des Al-
liés : Tib. Semprortius pour la Sicile, a-
vec cent soixante vaifîeaux , deux Lé-
gions , seize-mîlle hommes d'Infanterie.,
& dix-huit-cens Chevaux des Alliés. La
Légion pour-lors chez les Romains étoit
de quatre-mille hommes de pied , & de
trois-cens chevaux. Sempronius avoitfait
des préparatiss extraordinaires à Lilybée,
ville & port de Sicile, dans le dessein de
palTer tout d'an coup en Afrique. Sci-
pion pareillement avoit compté de trou-
ver encore Annibal en Espagne , & d'y
établir le théâtre de la guerre. Il fut bien
étonné , quand, arrivant à Marseille, il
apprit
514 Histoire
mier par des liens faciles à délier. On
faisoit marcher à la tête les femelles : les
autres Eléphans les suivoient : & quand
ils étoient paiTés dans le sécond radeau,
on le détachoit du premier, & on le con-
duisoit à l'autre bord , en le remorquant
par le secours des petites barques : puis
il venoit reprendre ceux qui étoient res-
tés. Quelques-uns tombèrent dans l'eau:
mais ils arrivèrent comme les autres sur
le rivage, saus qu'il s'en noyât un seul.
Marche qui suivit le passage du Rhône.
Polyb. k 3. p. 200-2.02. Liv, l. xi.n, 31. 32.
Les deux Con.suls Romains étoient
partis dès le commencement du Printems,
chacun pour sa Province.: P. Scipion
pour l'Espagne , avec sdixante vàiiTeaux,
deux Légions Romaines, quatorze-mille
Fantassins & douze-cens Chevaux des Al-
liés : Tib. Semprortius pour la Sicile, a-
vec cent soixante vaifîeaux , deux Lé-
gions , seize-mîlle hommes d'Infanterie.,
& dix-huit-cens Chevaux des Alliés. La
Légion pour-lors chez les Romains étoit
de quatre-mille hommes de pied , & de
trois-cens chevaux. Sempronius avoitfait
des préparatiss extraordinaires à Lilybée,
ville & port de Sicile, dans le dessein de
palTer tout d'an coup en Afrique. Sci-
pion pareillement avoit compté de trou-
ver encore Annibal en Espagne , & d'y
établir le théâtre de la guerre. Il fut bien
étonné , quand, arrivant à Marseille, il
apprit