Rollin, Charles: Histoire Ancienne Des Egyptiens, Des Carthaginois, Des Assyriens, Des Babyloniens, Des Mèdes Et Des Perses, Des Macedoniens, des Grecs (Band 1) (Amsterdam, 1730)

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qu'ils se comptaient vaincus, mais pour
recommencer le lendemain. Une partie
de leurs vaiiseaux ne pouvant entrer allez
promptement ^ans le Port , parce que
l'entrée en étoit trop étroite , £ev retira
devant une terrasse fort spatieuse qu'on
avoit faite contre les murailles pour y
deseendre les marchandises , sur le bord
de laquelle on avoit élevé un petit rem-
part durant cette guerre., de peur que les
ennemis ne s'en saisî sient. Là le combat
recommença encore plus vivement que
jamais , & dura bien avant dans la nuit.
"Les Carthag:nois y soussrirent beaucoup,
& ce qui leur resta de vaiiseaux sc réfu-
gia dans la ville. Le matin étant venu,
Scipion attaqua la terrasse , & s'en étant
rendu maitre avec beaucoup de peine , il
s'y logea , s'y fortifia , & y fit faire une
muraille de brique du côté de la ville fort
proche, des murs , & de pareille hauteur.
Quand elle fut achevée , il y sit monter
quatre-mille hommes , avec ordre de lan-
cer sans cesse des traits & des dards sur
les ennemis , qui en étoient fort incom-
modés , à cause que les deux murs étant
d'une hauteur égale, ils ne jcttoîcntpres-
que aucun trait inutilement. Ainsî fut
terminée cette Campagne.
Pendant les quartiers d'hiver , Scipion
s'appliqua à se débarasier des troupes de
dehors, qui incommodoient fort ses con-
vois , & facilitoient ceux qu'on envoyoît
aux asîlegés. Pour cela il attaqua une
place voisine , nommée Néphéris , qui
leur servoit de retraite, Dans une derniè-
re»