DE C Y R U S. 173
extraordinaires. Mais à peine se fat-il re-
tiré, que Panthée, fuccombant à sa dou-
leur , se perça le sein d'un poignard , &
tomba morte sur son mari. On leur.éleva
dans le lieu même un tombeau commun,
qui subiistoit encore du tems de Xéno-
phon.
$. VIL
Prife de Sardes & de C resus.
Cyrus, dès le lendemain matin, mar-
cha vers Sardes. Si l'on en cro't Héro-
dote , Crésus n'attendit pas qu'il l'y en-
fermât. 11 sortit à sa rencontre avec ses Lit. r. r.
troupes pour lui livrer bataille. Selon cet 19. 8<»
Historien , les Lydiens étoient les Peu-
ples de l'Asie, les plus braves & les plus
belliqueux. Leur principale force consis-
toit dans la Cavalerie. Cyrus, pour la
rendre inutile, fît d'abord avancer les cha-
meaux, dont elle ne put en effet soutenir
ni la vue, ni l'odeur , & prit la fuite sur
le champ. Les Cavaliers mirent pied à
terre , & revinrent au combat , qui fut
fort opiniâtré : mais enfin les Lydiens cé-
dèrent , & surent obligés de se retirer dans
la Ville. Cyrus en forma le siege, & fit Cpep. t.
pointer ses machines contre les murailles, f. iso.
& préparer des échelles comme pourl'as-
saus. Mais pendant qu'il amuloit les Sar-
diens par tous ces apprêts , la nuit sui-
vante il se rendit maître de la Citadelle,
ayant appris par unEsclavePersan, qui en
avoitlervi le Gouverneur, une route déro-
H 3 bée
extraordinaires. Mais à peine se fat-il re-
tiré, que Panthée, fuccombant à sa dou-
leur , se perça le sein d'un poignard , &
tomba morte sur son mari. On leur.éleva
dans le lieu même un tombeau commun,
qui subiistoit encore du tems de Xéno-
phon.
$. VIL
Prife de Sardes & de C resus.
Cyrus, dès le lendemain matin, mar-
cha vers Sardes. Si l'on en cro't Héro-
dote , Crésus n'attendit pas qu'il l'y en-
fermât. 11 sortit à sa rencontre avec ses Lit. r. r.
troupes pour lui livrer bataille. Selon cet 19. 8<»
Historien , les Lydiens étoient les Peu-
ples de l'Asie, les plus braves & les plus
belliqueux. Leur principale force consis-
toit dans la Cavalerie. Cyrus, pour la
rendre inutile, fît d'abord avancer les cha-
meaux, dont elle ne put en effet soutenir
ni la vue, ni l'odeur , & prit la fuite sur
le champ. Les Cavaliers mirent pied à
terre , & revinrent au combat , qui fut
fort opiniâtré : mais enfin les Lydiens cé-
dèrent , & surent obligés de se retirer dans
la Ville. Cyrus en forma le siege, & fit Cpep. t.
pointer ses machines contre les murailles, f. iso.
& préparer des échelles comme pourl'as-
saus. Mais pendant qu'il amuloit les Sar-
diens par tous ces apprêts , la nuit sui-
vante il se rendit maître de la Citadelle,
ayant appris par unEsclavePersan, qui en
avoitlervi le Gouverneur, une route déro-
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