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https://doi.org/10.11588/diglit.5561#0235
d e C r r u s. 225*
dé fer; elle dévoroit, elle meftoît en pic-
ces, & fouloit aux piés ce quirestoit. Du
milieu des dix cornes qu'elle avoit, en
sortit une petite, qui avoit les yeux d'un
homme, & une bouche qui disoit de gran-
des choses , & cette corne devint ensuite
p4us grande que les autres: elle faisoit la
guerre contre les Saints , & avoit l'avan-
tage sur eux, jusqu'à ce que srancien des
jours, c'est à dire l'Eternel, s'étant assis
sur ion Trône environné de mille mil-
lions d'Anges, prononça un jugement ir-
révocable sur ces quatre bêtes , dont il
avoit marqué la durée, & donna au Fils
de l'homme puissance sur tous les Peuples
& toutes les Tribus , mais une puissance
éternelle qui ne lui sera point ôtée,&un
Royaume qui ne sera jamais détruit.
On convient que ces deux virions, l'u-
ne de la statue composée de disîerens mé-
taux, l'autre des quatre bêtes sorties delà
mer , hgnisioient autant de Monarchies
disférentes qui se succederoient les unes
aux autres, & dont les premières seroient
détruites par les suivantes , & qui toutes
feroient place à l'Empire éternel de Jesus-
Christ, pour lequel seul elles avoientsub-
sisté. On convient aussi que ces quatre
Monarchies sont celles des Babyloniens,
des Perses & des Medes unis ensemble,
des Macédoniens , & des * Romains.
L'ordre seul de leur succelîlon en est une
preuve
* Quelques Intcrpre'es mettent à U place des Romains,
lis Kois de Sjrie à- d'Egypte, succejstnrs (TlAltxandrt,
K s
dé fer; elle dévoroit, elle meftoît en pic-
ces, & fouloit aux piés ce quirestoit. Du
milieu des dix cornes qu'elle avoit, en
sortit une petite, qui avoit les yeux d'un
homme, & une bouche qui disoit de gran-
des choses , & cette corne devint ensuite
p4us grande que les autres: elle faisoit la
guerre contre les Saints , & avoit l'avan-
tage sur eux, jusqu'à ce que srancien des
jours, c'est à dire l'Eternel, s'étant assis
sur ion Trône environné de mille mil-
lions d'Anges, prononça un jugement ir-
révocable sur ces quatre bêtes , dont il
avoit marqué la durée, & donna au Fils
de l'homme puissance sur tous les Peuples
& toutes les Tribus , mais une puissance
éternelle qui ne lui sera point ôtée,&un
Royaume qui ne sera jamais détruit.
On convient que ces deux virions, l'u-
ne de la statue composée de disîerens mé-
taux, l'autre des quatre bêtes sorties delà
mer , hgnisioient autant de Monarchies
disférentes qui se succederoient les unes
aux autres, & dont les premières seroient
détruites par les suivantes , & qui toutes
feroient place à l'Empire éternel de Jesus-
Christ, pour lequel seul elles avoientsub-
sisté. On convient aussi que ces quatre
Monarchies sont celles des Babyloniens,
des Perses & des Medes unis ensemble,
des Macédoniens , & des * Romains.
L'ordre seul de leur succelîlon en est une
preuve
* Quelques Intcrpre'es mettent à U place des Romains,
lis Kois de Sjrie à- d'Egypte, succejstnrs (TlAltxandrt,
K s