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https://doi.org/10.11588/diglit.5561#0380
Moeurs des Assyriens
à ses volontés ; * qui croyent que le moyen
le plus court & le plus sur de faire réus-
lîr ses entreprises y ett de mettre hardi-
ment en usage le mensonge , la perfidie ,
le parjure;qui traitent de petitesse d'ame,
de foiblesse d'esprit , & d'imbécille stupi-
dité , le scrupuleux attachement à sa pa-
role & aux engagemens qu'on a pris ; en-
fin qui sont periuadés qu'on ne peut ré-
gner, (i l'on ne présère les considerations
d'Etat à l'observation exaéte des Traités
le plus solemnellement jurés.
Les Peuples d'Asie , continue Xéno-
phon , ne furent pas longtems sans imi-
ter le Prince , qui leur servoit d'exemple
& de maître pour la duplicité & la four-
berie. Ils s'abandonnèrent bien-tôt à la
violence, à l'injustice, à l'impiété: &de
là esl venu le changement étrange que
l'on voit dans leurs mœurs, & le mépris
qu'ils ont conçu pour leurs Rois, quielt
la suite naturelle & la punition ordinaire
du peu de cas que ceux-ci font de ce que
îa Religion a de plus sacré &de plus for-
midable.
En effet, le serment par lequel on scélle
les Traités, en y faisant intervenir la Di-
vinité comme présente , & comme ga-
rante des conditions , eit une sainte &
augusle cérémonie pour soumcttre les
Rois au Juge suprème qui seul peut les
juger,
* ElT<«rè x.a'rif.yâ?t:r§dLt ài tviôafxôin, wvrv/MùriiTuv
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à ses volontés ; * qui croyent que le moyen
le plus court & le plus sur de faire réus-
lîr ses entreprises y ett de mettre hardi-
ment en usage le mensonge , la perfidie ,
le parjure;qui traitent de petitesse d'ame,
de foiblesse d'esprit , & d'imbécille stupi-
dité , le scrupuleux attachement à sa pa-
role & aux engagemens qu'on a pris ; en-
fin qui sont periuadés qu'on ne peut ré-
gner, (i l'on ne présère les considerations
d'Etat à l'observation exaéte des Traités
le plus solemnellement jurés.
Les Peuples d'Asie , continue Xéno-
phon , ne furent pas longtems sans imi-
ter le Prince , qui leur servoit d'exemple
& de maître pour la duplicité & la four-
berie. Ils s'abandonnèrent bien-tôt à la
violence, à l'injustice, à l'impiété: &de
là esl venu le changement étrange que
l'on voit dans leurs mœurs, & le mépris
qu'ils ont conçu pour leurs Rois, quielt
la suite naturelle & la punition ordinaire
du peu de cas que ceux-ci font de ce que
îa Religion a de plus sacré &de plus for-
midable.
En effet, le serment par lequel on scélle
les Traités, en y faisant intervenir la Di-
vinité comme présente , & comme ga-
rante des conditions , eit une sainte &
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Rois au Juge suprème qui seul peut les
juger,
* ElT<«rè x.a'rif.yâ?t:r§dLt ài tviôafxôin, wvrv/MùriiTuv
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