4ÏO H I S T O I R E
pour se foire à la fatigue ; à coucher du-
rement; à porter le môme habit en Hiver
& en Eté , pour s'endurcir contre le froid
& le chaud.
plut. In Ly- A l'âge de sept ans on les distribuoit
'»>•<?• p*i. dans les Classes , où ils étoïent élevés
s°' tous ensemble sous la même diseipline.
* Leur éducation n'étoit , à proprement
parler, qu'un apprentistage d'obeïssance ;
le Légissateur ayant bien compris que te
moyen le plus iïïr d'avoir des Citoyens
sournis à la Loi & aux Magistrats, ce qui
fait le bon ordre & la félicité d'un Etat,
étoit d'apprendre aux enfans dès l'âge le
plus tendre à être parfaitement sournis aux
Maitres.
si. Pendant qu'on étoit à table, le Maître
propoloit des questions aux jeunes-gens.
On leur demandoit par exemple : Qui esi
le plus homme de bien de la Ville ? Que di-
tes-vous d'une telle action7. Il faloit que la
réponle fût promte, & accompagnée d'u-
ne raison & d'une preuve conçue en peu
de mots : car on les accoutumoit de bon-
ne heure au stile laconique, c'est à dire à
un stile concis & serré. Lycurgue vou-
loit que la monnoye fût fort pesante &
de peu de valeur ; & au contraire , que
le diseours comprît en peu de paroles
beaucoup de sens.
Pour ce qui esl des Lettres , ils n'en
* s°' apprenoient que pour le besoin. Toutes
les Sciences étoient bannies de leurpaïs.
Leur
pour se foire à la fatigue ; à coucher du-
rement; à porter le môme habit en Hiver
& en Eté , pour s'endurcir contre le froid
& le chaud.
plut. In Ly- A l'âge de sept ans on les distribuoit
'»>•<?• p*i. dans les Classes , où ils étoïent élevés
s°' tous ensemble sous la même diseipline.
* Leur éducation n'étoit , à proprement
parler, qu'un apprentistage d'obeïssance ;
le Légissateur ayant bien compris que te
moyen le plus iïïr d'avoir des Citoyens
sournis à la Loi & aux Magistrats, ce qui
fait le bon ordre & la félicité d'un Etat,
étoit d'apprendre aux enfans dès l'âge le
plus tendre à être parfaitement sournis aux
Maitres.
si. Pendant qu'on étoit à table, le Maître
propoloit des questions aux jeunes-gens.
On leur demandoit par exemple : Qui esi
le plus homme de bien de la Ville ? Que di-
tes-vous d'une telle action7. Il faloit que la
réponle fût promte, & accompagnée d'u-
ne raison & d'une preuve conçue en peu
de mots : car on les accoutumoit de bon-
ne heure au stile laconique, c'est à dire à
un stile concis & serré. Lycurgue vou-
loit que la monnoye fût fort pesante &
de peu de valeur ; & au contraire , que
le diseours comprît en peu de paroles
beaucoup de sens.
Pour ce qui esl des Lettres , ils n'en
* s°' apprenoient que pour le besoin. Toutes
les Sciences étoient bannies de leurpaïs.
Leur