qfô Histoire
qui lui donna sa fille en mariage. Mais
un dissérend, survenu au sujet de ce ma-
riage,-les ayant brouillés de nouveau , les
Alcméonides eurent du deiïbus, & furent
obliges de te retirer. Pisistrate fat détrô-
né deux fois ; & deux fois il sut remon-
ter sur le Trône. Les artifices l'y placè-
rent , la modération l'y maintint ; & *
sans doute que son éloquence, fort gran-.
de au jugement même de Ciceron, le sit
beaucoup goûter aux Athéniens, déjà trop
sensibles aux charmes de la parole, puis-
qu'ils leur firent oublier le soin de leur
liberté. Une exafte soumission aux Loix
le distinguade ceux qui comme lui avoient
usurpé l'autorité, & la douceur de sa do-
mination fit honte à plus d'un Souverain
légitime. Ausîi a-t-il mérité qu'on l'oppo-
sàt aux autres Tyrans. Ciceron, dans l'in-
certitude de la manière dont Célar usc-
roitde la viétoire après la journée de Phar-
sale, manda à son cher Atticus : f Nous
ne savons pas encore fi le defim de Rome
vent, ou que nous gémi filons sous un Phala-
ris , ou que nous vivions fous un Pifisirate.
En effet, ce Tyran , s'il faut l'appellcr
de ce nom , se montra toujours fort po-
pulaire & fort modéré , jusqu'à souffrir
tran-
* Pisistrarus dicendo tantum valuiiïe dicitur, ut ei
Athenienles regiuta impeiium oiatione capti permu-
tèrent. Val. Max. I, 8 c ç.
Qu\s doftior iisdem illis temporibus , aut cuj'.is e-
loquenria literis inshustior fuisse traditui, quam Pi-
sîstrati- Cic de Orat '.. 3. rt. 137. ,
î ncertum est Phalarimne, an Pisistratum, lit h
mitaturus, ^id iAtt, lit. 7, £>. 1?,
qui lui donna sa fille en mariage. Mais
un dissérend, survenu au sujet de ce ma-
riage,-les ayant brouillés de nouveau , les
Alcméonides eurent du deiïbus, & furent
obliges de te retirer. Pisistrate fat détrô-
né deux fois ; & deux fois il sut remon-
ter sur le Trône. Les artifices l'y placè-
rent , la modération l'y maintint ; & *
sans doute que son éloquence, fort gran-.
de au jugement même de Ciceron, le sit
beaucoup goûter aux Athéniens, déjà trop
sensibles aux charmes de la parole, puis-
qu'ils leur firent oublier le soin de leur
liberté. Une exafte soumission aux Loix
le distinguade ceux qui comme lui avoient
usurpé l'autorité, & la douceur de sa do-
mination fit honte à plus d'un Souverain
légitime. Ausîi a-t-il mérité qu'on l'oppo-
sàt aux autres Tyrans. Ciceron, dans l'in-
certitude de la manière dont Célar usc-
roitde la viétoire après la journée de Phar-
sale, manda à son cher Atticus : f Nous
ne savons pas encore fi le defim de Rome
vent, ou que nous gémi filons sous un Phala-
ris , ou que nous vivions fous un Pifisirate.
En effet, ce Tyran , s'il faut l'appellcr
de ce nom , se montra toujours fort po-
pulaire & fort modéré , jusqu'à souffrir
tran-
* Pisistrarus dicendo tantum valuiiïe dicitur, ut ei
Athenienles regiuta impeiium oiatione capti permu-
tèrent. Val. Max. I, 8 c ç.
Qu\s doftior iisdem illis temporibus , aut cuj'.is e-
loquenria literis inshustior fuisse traditui, quam Pi-
sîstrati- Cic de Orat '.. 3. rt. 137. ,
î ncertum est Phalarimne, an Pisistratum, lit h
mitaturus, ^id iAtt, lit. 7, £>. 1?,