de la Grèce. 459
toit.-point en état d'afîîiter à cette céré-
monie. Le frère, & encore plus son a-
mi, piqués jusqu'au vif d'une si singlante
injure, prirent dès-lors larésolutiond'at-
taquer les Tyrans. Ils attendirent pour
cela l'occasion d'une fête, qui leur parut
très favorable pour leurdelTein: c'étoit
celle des Panathénées , où la cérémonie
de la fête demandoit que tous les artisans
suirent en armes. Pour plus grande sûre-
té , ils n'avoient mis dans leur secret
qu'un très petit nombre de citoyens,
comptant qu'au premier mouvement tous
les autres se joindraient à eux. Le jour
arrivé, ils vinrent de bonne heure dans la
place , armés de leurs poignards. Hip-
pias , sorti du Palais, alla dans le Céra-
mique , qui étoit un lieu hors de la Vil-
le , où étoit pour-îors la compagnie des
Gardes -, & il y donna les ordres néces-
saires pour la cérémonie. Les deux a-
mis l'y avoient suivi. Ils virent un des
conjurés qui s'entretenoit familièrement
avec lui. Ils crurent qu'ils étoient tra-
his. Ils auroient bien exécuté dans le mo-
ment même leur dessein sur Hippîas :
mais ils vouloient commencer par l'au-
teur de l'affront qu'ils vengeoient. Ils
retournent donc à la Ville-, & ayant ren-
contré Hipparque, ils le tuent. Mais ayant
été arrêtés sur le champ, eux-mêmes fu-
rent tués, & Hippias trouva le moyen de
dissiper cet orage.
Depuis ce tems-là il ne garda plus de
mesures , & régna véritablement en Ty-
ran , faisant mourir un grand nombre de
V 2 citoyens,
toit.-point en état d'afîîiter à cette céré-
monie. Le frère, & encore plus son a-
mi, piqués jusqu'au vif d'une si singlante
injure, prirent dès-lors larésolutiond'at-
taquer les Tyrans. Ils attendirent pour
cela l'occasion d'une fête, qui leur parut
très favorable pour leurdelTein: c'étoit
celle des Panathénées , où la cérémonie
de la fête demandoit que tous les artisans
suirent en armes. Pour plus grande sûre-
té , ils n'avoient mis dans leur secret
qu'un très petit nombre de citoyens,
comptant qu'au premier mouvement tous
les autres se joindraient à eux. Le jour
arrivé, ils vinrent de bonne heure dans la
place , armés de leurs poignards. Hip-
pias , sorti du Palais, alla dans le Céra-
mique , qui étoit un lieu hors de la Vil-
le , où étoit pour-îors la compagnie des
Gardes -, & il y donna les ordres néces-
saires pour la cérémonie. Les deux a-
mis l'y avoient suivi. Ils virent un des
conjurés qui s'entretenoit familièrement
avec lui. Ils crurent qu'ils étoient tra-
his. Ils auroient bien exécuté dans le mo-
ment même leur dessein sur Hippîas :
mais ils vouloient commencer par l'au-
teur de l'affront qu'ils vengeoient. Ils
retournent donc à la Ville-, & ayant ren-
contré Hipparque, ils le tuent. Mais ayant
été arrêtés sur le champ, eux-mêmes fu-
rent tués, & Hippias trouva le moyen de
dissiper cet orage.
Depuis ce tems-là il ne garda plus de
mesures , & régna véritablement en Ty-
ran , faisant mourir un grand nombre de
V 2 citoyens,