de s Lace demoniens. 3ï :
foldats. U avoit reçu plufieurs blefiu-
res, & elles étoient. toutes par devant,
preuve certaine qu'aucun des ennemis ne
lui avoit fait lâcher le pré. Ariftoméne,
combattant dans la même occafion
& pour le même fujet, tua cinq Lacé-
démoniens , dont il emporta suffi les
dépouilles, & il ne reçut aucune bleffu-
re. Le Roi fut emporte par les Meffé-
niens, & tout fanglant& percé de coups, 1
il témoigna fa joye de ce qu'ils n'avoient
pas eu du deiîbus. Ariftoméne après la
bataille, rencontra Cléonnis, quinepou-
voit, à caufe de fes blelTures, marcher
ni de lui-même , ni avec le fecours de
ceux qui lui donnoient la main. Il le
chargea fur fes épaules fans quitter fes
armes, & le porta au camp.
Après qu'on eut mis le premier appa- "
reil aux plaies du Roi de MefTénie &des ;
Officiers, il s'éleva parmi les Mefféniens
un nouveau combat, non moins vif que
le premier , mais d'une efpecc bien diffé-
rente, & qui en étoit la fuite. Ils'agiffoit
d'adjuger le prix de la gloire à celui qui
s'y étoit le plus diftingué par fa bravoure.
C'étoit pour lors un ufage, déjà afïefc
ancien , de faire proclamer publiquement
le plus brave de la journée après chaque
bataille. Rien n'étoit plus propre à ani-
mer le courage des Officiers & des fol-
dats 3 à leur infpirer une audace intrépi-
de , à étoufer en eux toute crainte des
dangers & de la mort. Deux illuftres
champions entrèrent en lice , lavoir
Cléonnis & Ariftoméne.
B 4 ■ Lé'
foldats. U avoit reçu plufieurs blefiu-
res, & elles étoient. toutes par devant,
preuve certaine qu'aucun des ennemis ne
lui avoit fait lâcher le pré. Ariftoméne,
combattant dans la même occafion
& pour le même fujet, tua cinq Lacé-
démoniens , dont il emporta suffi les
dépouilles, & il ne reçut aucune bleffu-
re. Le Roi fut emporte par les Meffé-
niens, & tout fanglant& percé de coups, 1
il témoigna fa joye de ce qu'ils n'avoient
pas eu du deiîbus. Ariftoméne après la
bataille, rencontra Cléonnis, quinepou-
voit, à caufe de fes blelTures, marcher
ni de lui-même , ni avec le fecours de
ceux qui lui donnoient la main. Il le
chargea fur fes épaules fans quitter fes
armes, & le porta au camp.
Après qu'on eut mis le premier appa- "
reil aux plaies du Roi de MefTénie &des ;
Officiers, il s'éleva parmi les Mefféniens
un nouveau combat, non moins vif que
le premier , mais d'une efpecc bien diffé-
rente, & qui en étoit la fuite. Ils'agiffoit
d'adjuger le prix de la gloire à celui qui
s'y étoit le plus diftingué par fa bravoure.
C'étoit pour lors un ufage, déjà afïefc
ancien , de faire proclamer publiquement
le plus brave de la journée après chaque
bataille. Rien n'étoit plus propre à ani-
mer le courage des Officiers & des fol-
dats 3 à leur infpirer une audace intrépi-
de , à étoufer en eux toute crainte des
dangers & de la mort. Deux illuftres
champions entrèrent en lice , lavoir
Cléonnis & Ariftoméne.
B 4 ■ Lé'