Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
des Perses et des Grecs. 261

de la République le rendit attentif à tous mmem«t.
ceux qui étoient capables de la servirou
de lui nuire. Il s'appliqua à entrer dans
leurs plus secrettes inclinations , à dé-
couvrir les plus secrets ressbrts qui les
faisoient agir , à connoitre leurs diffe-
rens talens & leurs divers dégrés de ca-
pacité , afin de marquer à chaque per-
îbnne sa place, de donner de l'autorité
à proportion du mérite, & de faire con-
courir le bien particulier au bien public.
Ce n'étoit point sur le raport d'autrui,

punissoit ses sujets, mais sur ce qu'il en
connoissbit par lui-même ; & ni la ver-
tu des gens de bien, ni les mauvais des-
seins des méchans, n'échapoient à la lu-
mière & à ses recherches.
Ilavoit une qualité bien rare dans ceux
qui occupent les premières places, sur
tout lorsqu'ilsse croient capables de gou-
verner par eux-mêmes ; je veux dire u-
ne docilité merveilleuse, qui naissbit de
la défiance où il étoit de ses propres lu-
mières. Eclairé comme il étoit, il n'a-
voit pas, ce semble , besoin d'avoir re-
cours au conseil des autres ; & cepen-
dant il ne prenoit aucune résolution, &
ne formoit aucune entreprise, sans avoir
consulté les personnes sages qui étoient
à sa Cour : au lieu que l'orgueil, qui eil
le venin secret de la puissance, porte la
plupart de ceux qui sont arrivés au trô-
ne , à ne plus demander conseil , ou à
ne le plus suivre.

dit Iso


At-
 
Annotationen