DES P £ R SES ET D E S G R E,C S. s©7
Mais, dit Glaucon, il y a encore unMke.von,
autre moien que vous partez sous silëîi* -
ce: on peut enrichir unEtat par larui-
ne de ses ennemis. Vous avez raiscn,
répondit Socrate. Mais pour cela il
faut être le plus fort: autrement on
court risque soi-même de perdre ce que
l'on a. Ainfî'-celui qui parle d'entre-
prendre une guerre, doit connoitre les
sorces des uns & dès autres-, afin que
s'il trouve son parti le plus fort, il con-
seille hardiment la guerre ; & s'il le
trouve le plus fbible, il disïuade le peu-
ple de s'y engager. Or savez-vous quel-
les sont les forces dé notre République
tant par mer que par terre , & quelles
sont celles de nos ennemis ? En avez-
vous un état par écrit? Vous me ferez
plaisir de me le communiquer. Je n'en
ai point encore. Je voi bien , dit So-
crate, que nous ne ferons pas sîtôt la
nement : car il vous reste bien des cho-
ses à sa voir , & bien des soins à pren-
dre.
Il parcourut ainsi pluiïeurs autres ar-
ticles non moins importans, sur lesqueîs
il le trouva également neuf 3 & il lui
fit toucher au doit le ridicule de ceux
qui ont la témérité de s'ingérer dans le
gouvernement, sans-y porterd'autre pré-
paration qu'une graiîde^estime d'eux-mê-
mes, & une ambition démeiurée de s'é-
lever aux premières places. Craignez,
mon cher Glaucon , lui dit Socrate,
guerre 11 l'on vous charge
crai?
Mais, dit Glaucon, il y a encore unMke.von,
autre moien que vous partez sous silëîi* -
ce: on peut enrichir unEtat par larui-
ne de ses ennemis. Vous avez raiscn,
répondit Socrate. Mais pour cela il
faut être le plus fort: autrement on
court risque soi-même de perdre ce que
l'on a. Ainfî'-celui qui parle d'entre-
prendre une guerre, doit connoitre les
sorces des uns & dès autres-, afin que
s'il trouve son parti le plus fort, il con-
seille hardiment la guerre ; & s'il le
trouve le plus fbible, il disïuade le peu-
ple de s'y engager. Or savez-vous quel-
les sont les forces dé notre République
tant par mer que par terre , & quelles
sont celles de nos ennemis ? En avez-
vous un état par écrit? Vous me ferez
plaisir de me le communiquer. Je n'en
ai point encore. Je voi bien , dit So-
crate, que nous ne ferons pas sîtôt la
nement : car il vous reste bien des cho-
ses à sa voir , & bien des soins à pren-
dre.
Il parcourut ainsi pluiïeurs autres ar-
ticles non moins importans, sur lesqueîs
il le trouva également neuf 3 & il lui
fit toucher au doit le ridicule de ceux
qui ont la témérité de s'ingérer dans le
gouvernement, sans-y porterd'autre pré-
paration qu'une graiîde^estime d'eux-mê-
mes, & une ambition démeiurée de s'é-
lever aux premières places. Craignez,
mon cher Glaucon , lui dit Socrate,
guerre 11 l'on vous charge
crai?