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4^4 Hi STOIRE-
tuer le courage dans l'une «Se l'autre na"
tion, & à leur en faire comme une loi <k
une nécessité indispensable.
slt'a" ^ y. &voit ^ Athènes une loi qui or-
plg. 99. donnoit que ceux qui auroient été estro-
piat.in piés à la guerre seroient nourris aux dé-
Menex.p. pens (ju public. La même grâce étoit
^t.accordée aux pères & mères auslî bien
inSoion.- qu'aux enfans de ceux qui étant morts
sa&- i7> dans le combat laissbient une famille
pauvre & hors d'état de subsister. La
République , comme une bonne mere,
S'en chargeoit généreulement , & rem-
plisîbit à leur égard tous les devoirs &
leur procuroittous les secours qu'ils au-
roient pu attendre de ceux dont ils pieu-
roient la perte.
Voila ce qui remplisïbit de courage les
Athéniens, & ce qui rendoit leurs trou-
pes invincibles , quoique d'ailleurs elles
fusient peu nombreuses. Dans la batail-
le de Platée , où l'armée des barbares,
commandée par Mardonius, montoit au
moins à trois cens mille hommes , &
celle des Grecs réunis ensemble à cent
huit mille deux cens ; il n'y avoit dans
celle-ci que dix mille Lacédémoniens,
dont la moitié étoient Spartiates, c'est-
à-dire habitans de Sparte , & huit mille
Athéniens. Il est vrai que chaque
Spartiate avoit amené avec lui sept Ilo-
tes , qui faisoient en tout trente-cinq
mille hommes : mais ils n'étoient presque
point comptés comme soldats.
Ce mérite éclatant, en fait de coura-
ge
 
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