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ces Perses et des Grecs. 479
iîon d'en parler avec quelque étendue
dans un autre endroit. Mais on ne peut
voir sans admiration qu'un peuple com-
pose' pour la plus grande partie, com-
me je l'ai déjà dit, d'artisans, de labou-
reurs, de loldats, de matelots, ait por-
té la délicatelTe du goût en tout genre à
une si haute perfection , ce qui pa-
roit le privilège d'une condition plus '
relevée, & d'une éducation plus no-
ble/
VIII. Il n'elt pas moins étonnant que
ce peuple a ait eu des vues si grandes,
& ait porté si haut ses prétentions.
Dans la guerre qu'Alcibiade lui fît en-
treprendre, plein de varies projets & de
magnifiques esperances, il ne le bornoit
pas à la prise de Syracuse, ni à la con-
quête de la Sicile : mais il embrasibit dé- ,
ja l'Italie, le Péloponnése , la Libye,
les Etats des Carthaginois, & l'empire
de la mer jusqu'aux colonnes d'Hercule.
Son entreprise manqua, mais il l'avoit
formée; & la prise de Syracuse, qui
ne tint à rien, aurait pu la faire réus-
sir.
IX. Ce même peuple si grand, &,
on peut le dire, 11 sier dans ses projets,
n'avoit rien de ce caractère dans tout le
relie. Dans ce qui regardoit la dépenle
de la table, les habits, les meublesr, les
bàtimens particuliers, en un mot la vie
privée, il étoit frugal, simple, modes-
te,
a MsJ« <?/>ov« y.iy*H<»l ë/>sj*ra/. Plat.
 
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