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Rollin, Charles
Histoire Ancienne Des Egyptiens, Des Carthaginois, Des Assyriens, Des Babyloniens, Des Mèdes Et Des Perses, Des Macedoniens, des Grecs (Band 4) — Amsterdam, 1733

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https://doi.org/10.11588/diglit.5563#0495
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des Perses et des Grecs. 4*3
dans l'art de naviger, & la mer où elle
régnoit l'avoit,enrichie. Pour demeurer
seule mai trèsse de tout le commerce, il
n'y avoit rien qu'elle ne voulût assujettir,
& ses richesses , qui lui inspiroient ce de-
sir, lui fournilsoient le moien de le fà-
tisfaire. Au contraire à Lacédémone l'ar-
gent étoit méprisé. Comme toutes les
îoix tendoient à foire une république guer-
rière, la gloire des armes étoit le seul
charme dont les esprits de ses citoiens fus-
sent polsédés. Dès-là naturellement elle
vouloir dominer s & plus elle étoit au-
dessus de l'intérêt, plus elle s'abandonnoit
à l'ambition.
Lacédémone, par la vie réglée , étoit
ferme dans ses maximes &c dans ses del-
seins. Athènes étoit plus vive , & le
peuple y étoit trop maître. La philoso-
phie & les loix failbient à la vérité de
beaux effets dans des naturels si exquis:
mais la raison toute seule n'étoit pas ca-
pable de les retenir. Un sage Athénien,
& qui connoissoit admirablement le na-
turel de son pays, nous apprend que la
crainte étoit nécelsaire à ces esprits trop
vifs & trop libres ; & qu'il n'y eut plus
moien de les gouverner, quand la vi-
ctoire de Salamine les eut ralsurés contre
les Perles.
Alors deux choses les perdirent, la
gloire de leurs belles actions, & lasûreté
où ils croioient être. Les Magistrats n'é-
toient plus écoutés ; &: comme la Perse
étoit affligée par une excesîive sujettion,
X z Athé-
 
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