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des Perses et des Grecs. %fy
rendre un témoignage public à toutes ces Mk?mo
ve'rités. Il sentoit parfaitement le faux &: "
le ridicule du paganisme; & cependant,
comme Sénéque le dit du Sage, & com-
me il le pratiquoit lui-même, il en gar-
doit exactement toutes les coutumes ck
les cérémonies , non comme agréables
aux dieux, mais comme étant comman-
dées par les loix. Il ne reconnoilsoitdans
le fond qu'une seule Divinité ; & il ado-
roit avec le peuple cette foule de dieux
ignobles , qu'une ancienne superstition
avoit entasTés les uns sur les autres pen-
dant une longue suite de siécles. Il te-
noit un langage particulier dans les éco-
les , mais suivoit la multitude dans les
temples. Comme philosophe, il mépri-
soit & détestoit en secret les idoles ; com-
me citoien d'Athènes & Sénateur, il leur
rendoit en public le même culte que les
autres : d'autant plus condannable, die
saint Augustin, que ce culte, qui n'étoit
qu'extérieur & simulé, paroissoit au peu-
ple partir d'un fonds de vérité & de con-
viction.
Et l'on ne peut pas dire que Socrate
ait changé de conduite sur la fin de sa
Q ï vie,
liberum fecerat, tamen , quia illustris Senator erat,
colebat quod reprehendebat, agebat quod arguebat,
quod cnlpabat adorabat. .. eo damnabiliùs, quoiila,
qux mendaciter agebat, sie «gérer, ut eum populus
véracité: agere exstimaiet. SmJiUguft. De dvit. Dit,lib.
6. cap. 10.
Eorum sapientes, quos philosophcs vocant, scho-
las habebant diiTentkntes, ôc templa communia, Id.
hb, de Vtï- cap, i.
 
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